Plus d’une semaine après la mort de Mame Guereum Guèye, survenue au quartier Dangou, (commune de Rufisque-Nord), la Division des investigations criminelles (Dic) a trouvé le commanditaire présumé du meurtre.
Selon une source proche de l’enquête, celui-ci est accusé d’avoir envoyé deux jeunes pour commettre le crime de sang, parmi lesquels Moyh Sow Guèye, frère aîné de la victime. C’est vers 12 heures que les éléments de la Dic sont arrivés à Dangou, pour s’emparer du suspect. C’était l’émoi et la consternation dans la famille Guèye après l’arrestation du mis en cause par les policiers. Selon notre source, tout est parti d’une dispute pour le partage de l’argent obtenu lors de la vente de parcelles appartenant à la famille Guèye. Les frères Guèye devraient se partager une somme détenue par leur maman. La pression était telle que tous les frères voudraient avoir une part importante. La maman des Guèye qui avait un penchant pour l’un des frères n’était pas équitable sur le partage. D’ailleurs, c’est cette dame, pour beaucoup, qui était au centre du différend entre les frères Guèye. Moth Sow Guèye, le frère aîné, un ex-employé de la Sde, aujourd’hui en chômage, comptait beaucoup sur cet argent. La perte de l’emploi et l’abandon de son épouse l’ont plongé dans la drogue et la folie. Il n’arrêtait pas d’acculer son frère cadet.
Et la veille du meurtre, il l’avait même menaçait de mort, selon certaines indiscrétions. Et pour en finir, lui qui continuait de ruminer sa colère n’a trouvé mieux que de payer deux personnes, dont les enquêteurs cherchent l’identité, pour assassiner son frère. L’enquête se poursuit. Les meurtriers qui sont au nombre de deux, selon l’enquête, ont coupé à coup de lames les nerfs de la main gauche de la victime avant de tenter de sectionner sa carotide. C’est dans une mare de sang que les témoins ont trouvé la victime. La famille qui en savait trop, a préféré laisser la police dans le doute. Mais l’enquête a révélé que c’était un meurtre. Depuis le meurtre, les langues se délient dans le quartier et les supputations vont bon train. Beaucoup de voisins qui n’ont pas voulu parler de vive voix ont refusé la thèse de suicide, livrée comme premier élément de l’enquête par la Direction de la police technique et scientifique (Dptas) qui s’est chargée du dossier. D’autres par contre ont pensé à un crime rituel des hommes politiques qui, à l’approche des joutes électorales, se soumettent à des pratiques mystiques. Du côté des populations, on pense que d’autres révélations sont attendues dans cette affaire.
Walf Quotidien