CONTRIBUTION
Sur les rives du temps qui s’étire
Impassible le vieil homme entre rêve et éveil
Se laisse balloter inlassablement par les remous
Des cycles cyniques qui passent inexorables
Cycles parfois violents charriant larmes et pleurs
Bouleversant sans retenue règles établies et
Qu’aucune résistance ne vient freiner
Les âmes retournées, les corps tressaillent
Sous les coups mortels de l’incurie des hommes.
Cycles parfois apaisés quand l’esprit éthéré
Survole mille et une bornes de souvenirs vécus
Quand dans la sombre solitude le vieil homme
Suffoquant de fatigue entend des sons audibles
Et le mot «Mémorial» qui revient encore et encore
Oui ! Un mémorial pour nos parents et enfants partis
Il entend le son évanescent d’un mot magique
Il rêve s’enfoncer dans ces lieux sans ombres
Et dans ce sanctuaire plein de murmures diffus
Mêler enfin sa voix aux milliers de voix marines.
El Hadj Ibrahima NDAW