Le Directeur du marché central au poisson de Pikine a déposé une plainte contre des jeunes collecteurs des recettes dans ledit marché. Abdou Mbaye l’a annoncé, hier, en marge d’une cérémonie de don de sang organisée par sa structure.
Le torchon brûle entre de jeunes collecteurs de recettes dans le marché central au poisson de Pikine et leur patron. Ce dernier, du nom d’Abou Mbaye, a annoncé avoir déposé une plainte contre six d’entre eux. Il s’agit des collecteurs de recettes affectés dans les services de sécurité des lieux et qui ont bloqué la collecte desdites recettes. Le patron du marché explique que si ces jeunes ne se conforment pas aux règles, il n’exclut pas de les renvoyer. Abou Mbaye relève qu’à son arrivée au niveau du marché tout le monde était unanime à reconnaitre que le marché était à l’agonie. Car, insiste-t-il, le personnel n’était pas payé et était confronté à des arriérés de salaires. A l’en croire, sans accompagnement de l’Etat, du fait de l’Acte 3 de la décentralisation, ils ont tout simplement pris l’argent du marché pour le remettre dans le marché. «Il y a un groupe de quelques jeunes qui, auparavant, avaient la responsabilité de gérer les collectes, les recettes. Quand je suis venu, n’ayant pas confiance en eux, je les ai changés, je les ai affectés vers d’autres postes comme la sécurité. Apparemment, ces jeunes ne veulent pas de ces postes-là. Ils veulent coûte que coûte avoir les recettes. Evidemment, l’argent du marché allait dans les poches», accuse Abou Mbaye. Qui assure qu’il y a des gens derrière ces jeunes pour opérer leur sale besogne. Tout en regrettant qu’ils ne travaillent pas dans l’optique de gagner leur salaire à la sueur de leur front. Poursuivant, il signale que les salaires étaient disproportionnés. Ce qui explique, a son avis, la diminution des revenus de ces agents. «Des gens qui n’avaient pas de compétence, pas de diplômes, avaient des salaires élevés. Des gens avec des Bac+2, avaient des salaires de 45 000 et 50 000 F Cfa, cela n’a pas de sens. Et pour apporter des correctifs, nous avons aligné les salaires, en les ajustant afin que tout le monde puisse bénéficier de l’argent du marché», a-t-il souligné.
En outre, il renseigne que l’affaire a atterri à la police parce que l’administration du marché est là pour assurer un travail. «On est là pour réorganiser le marché central au poisson. Je rappelle que, il y a peu de temps, en toute transparence, j’ai donné instruction à ma responsable administrative pour l’élection des délégués. Ainsi, chaque service a proposé un délégué et ils ont formé leur bureau. Suite à cela, 5 à 6 jeunes qui ne sont pas délégués du personnel ne peuvent pas se réveiller pour bloquer les recettes du marché. Pour cela, j’étais obligé de prendre mes responsabilités pour leur montrer que le Marché central au poisson, c’est une autre vision, une démarche d’équité, de transparence surtout de sûreté», note-t-il.
Adama COULIBALY