Les enseignants affiliés à l’Useq fustigent le nouveau plan de réaménagement du calendrier scolaire.
Ils soulignent que le ministère de l’Education nationale ne se soucie pas de la qualité des enseignements/apprentissages, en rallongeant l’année de deux semaines.
L’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq) qui regroupe le Saes, le Sels, le Sudes, le Sneel/Cntc, le Sypros et l’Uden n’est pas d’accord avec le gouvernement sur le réaménagement du calendrier scolaire. Ce, du fait de la longue grève des enseignants. Cette coalition de syndicats, membres de l’internationale syndicale, estime que les 15 jours de rattrapage proposés par l’Etat du Sénégal sont insignifiants pour combler le temps perdu. En opérant de cette manière, l’Useq considère que les autorités concernées font fi de la qualité de l’éducation dans l’école publique. En conférence de presse, hier, le Coordonnateur de l’Useq, Amadou Diaouné, estime que ce réaménagement comporte des insuffisances. Il souligne que quelle que soit la dimension de la crise, s’il faut faire des corrections, on doit mettre en avant la qualité. «En tant qu’enseignants, nous nous battons toujours pour la défenses et la qualité des enseignements. On a fait une évaluation des jours ouvrables et des jours de grève. C’est à peu prêt 50-50. Ce qui vaut dire par conséquent que le temps d’apprentissage est insuffisant. Normalement, après la grève on devrait continuer les cours de mai jusqu’au 31 juillet», fulmine M. Diaoune. Qui ajoute que le nouveau calendrier manque de pertinence, dans la mesure où il ne permet pas aussi d’assurer aux élèves des classes intermédiaires (qui ne font pas d’examens), les minimas indispensables en termes de quantum horaire et surtout d’enseignement apprentissages, pour la poursuite des études dans des conditions relativement acceptables. Devant ce fait, l’Useq invite les autorités à «revoir en profondeur leur plan de réaménagement de l’année finissante pour répondre aux impératifs d’acquisition par le plus grand nombres des élèves».
Pour ce qui est du compromis trouvé entre l’Etat et les syndicats d’enseignants en fin avril dernier, Amadou Diaouné invite ses camarades à maintenir la vigilance pour que le gouvernement respecte ses engagements aux échéances convenues. Il soutient qu’il est impératif d’appliquer rigoureusement les accords du 30 avril 2018 pour solder le protocole d’accord de février 2014. En revanche, l’Useq s’est prononcée sur les évènements de l’Université de Saint-Louis. Et c’est pour condamner la «répression sauvage» des forces de l’ordre ayant conduit au meurtre de l’étudiant Fallou Sène. Par conséquent, elle exige que la lumière soit faite sur affaire. Toutefois, en exprimant sa solidarité à la lutte en cours dans toutes les universités publiques du Sénégal pour la justice et l’amélioration de leurs conditions de vie, l’Useq exhorte les étudiants à ne point recourir à la violence dans leurs manifestations et les invite à la lucidité pour éviter de compromettre irrémédiablement l’année académique.
Mamadou GACKO