Le Cadre unitaire du syndical des enseignant du moyen secondaire (Cusems) n’est pas en phase avec le gouvernement sur la question de l’alignement de l’indemnité de logement des enseignants.
Son secrétaire général, Abdoulaye Ndoye, a tenu à le faire savoir, avant-hier, à la sortie de la rencontre entre le Premier ministre et les syndicats d’enseignants.
Malgré les discussions menées avant-hier, jusque tard dans la nuit, le gouvernement et certains syndicats d’enseignants peinent toujours à accorder leur violon. Concernant la question de l’alignement de l’indemnité de logement, la proposition du Cadre unitaire du syndical des enseignant du moyen secondaire (Cusems) n’a pu trouver écho au niveau de l’Etat. «Nous avons participé aux négociations de 12 heures à 2 heures du matin. Le comité scientifique du G6 et le gouvernement ont, ensemble, élaboré le protocole d’accord. Mais, sur la question de l’alignement de l’indemnité de logement qui est un point essentiel pour le Cusems, nous avons marqué notre désaccord. Donc il y a un accord sauf avec le Cusems, parce que nous considérons que les propositions qui ont été faites par le gouvernement ne sont pas des propositions satisfaisantes pour le Cusems», martèle Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cusems à la sortie de leur rencontre avec le Premier ministre et son équipe. Néanmoins, Ndoye et ses camarades disent prendre acte des mesures prises par le gouvernement qui a décidé de prendre en charge la question de l’alignement de l’indemnité de logement dans le cadre de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat. Pour le syndicaliste en chef, c’est un combat pour l’équité et la justice sociale. Il révèle que le Cusems avait proposé l’alignement de l’indemnité de logement à 100 mille F Cfa pour le niveau Baccalauréat, 125 mille F Cfa pour ceux qui ont le Bac plus 2 ans de formation, 150 mille F Cfa pour ceux qui ont la licence plus un an et 200 mille pour les enseignants qui ont la maîtrise plus deux ans de formation. Mais au bout du compte, regrette-t-il, ils se sont rendu compte que sur cette question c’est une étude que le gouvernement a brandie. «Nous ne menons pas un combat pour 5 mille F Cfa, 10 mille F CFa ou 15 mille F Cfa. Le protocole que nous venons de signer est une étape et pas la fin d’un processus. Nous prenons à témoin la presse et tout le peuple sénégalais. Nous mettons le gouvernement devant ses responsabilités», avertit-il.
«Au niveau du Premier ministre, tous les trois mois, se tiendra une plénière avec l’ensemble des acteurs du système éducatif. Mais aussi des réunions sectorielles vont continuer chaque mois pour le suivi quotidien des points d’accord qui ont été notés, aujourd’hui (avant-hier, Ndlr) au niveau ministériel», rassure le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne.
Samba BARRY