A quoi bon toutes ces séances plénières à l’Assemblée nationale si les budgets qui sont examinés et adoptés ne peuvent pas être exécutés dans les règles de l’art ?
Au département dirigé par Matar BA, on n’est pas loin de faire dans un informel que même certains commerçants de Sandaga ont abandonné. Lors du regroupement de l’équipe nationale, qui se préparait pour l’Afro basket 2017, le ministère des Sports a fait face à des problèmes d’argent pour gérer le séjour des Lions en Espagne. Sans se demander comment est-ce que cela est possible, Gorgui SY DIENG qui a été sollicité a mis la main à la poche et a prêté la somme de 38 175 920 francs CFA au ministère des Sports. Cette grave affaire aurait pu passer inaperçue. Seulement, l’amateurisme dans lequel se meut le département de Matar BA ne se limite pas à l’imprévoyance. Pour ne pas avoir respecté ses engagements, il a poussé le sociétaire des Wolves de Minnesota à ébruiter l’affaire.
«J’étais mû par la seule volonté de régler un problème et permettre à mon équipe nationale de préserver sa bonne image, étant entendu que nous étions dans un processus qui devait nous mener à la victoire finale à l’Afrobasket 2017. (…) Malheureusement, et après plusieurs rappels, ni le ministère des sports ni la fédération ne daignent jusqu’à présent honorer leur engagement… », a déclaré Gorgui SY DIENG qui semble exaspéré par l’attitude de Matar BA.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que le ministère des Sports s’illustre de cette mauvaise manière. Lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Gabon 2017, une histoire de reliquat de frais d’hébergement, de restauration et de transport avait suscité une vive polémique. La délégation du Sénégal avait fait ses bagages oubliant de s’acquitter d’une ardoise de 60,2 millions de F CFA due à l’hôtel Ebaly de Bongoville, où étaient logés les invités du ministre Matar BA. «Dans tout hôtel, quand vous sortez, vous payez et vous partez. Le ministre l’a laissé ici pour qu’il règle le problème. Mais on ne le voit pas, il disparaît dans la nature. Il vient la nuit et repart le matin. On m’a appelé hier (lundi) pour me dire que le DAGE est à Bongoville avec la propriétaire de l’hôtel (la femme du Général). Et qu’il voulait avant tout me parler. Quand je suis venu, je lui ai dit qu’il fallait payer. Il a réitéré son refus. Je lui ai rappelé qu’il avait pris l’engagement de payer les 21 jours, soit du 12 janvier au 2 février. Parce qu’ils se disaient que le Sénégal irait en finale », s’était plaint l’homme d’affaire sénégalais qui s’était chargé de loger la délégation.