Malgré le maillage du pays en structures de santé, le personnel fait défaut. Il arrive même que des postes de santé flambant neufs ne soient pourvus de personnel affecté par l’autorité.
C’est souvent la municipalité ou les populations qui s’arrangent pour trouver un personnel. Les députés n’ont pas manqué d’exposer cette situation au ministre de tutelle lors de l’examen du projet de budget du ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Mamadou Diop Decroix a déploré l’absence de vision dans le domaine de la santé et l’absence d’une politique préventive du gouvernement. Il trouve qu’il y a beaucoup de problèmes dans le département de la Santé avec un gap de 4 000 sages femmes d’Etat. Pis, avec un médecin pour 19 mille habitants, ce député de l’opposition estime que le Sénégal est loin des normes édictées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Son collègue des députés non inscrits, Dr Issa Sall a soutenu qu’il y a un déficit de médecins dans les structures de santé alors qu’il y a énormément de médecins chômeurs.
En réaction à ces interpellations, le ministre de la Santé a réaffirmé aux élus du peuple que le Sénégal dispose de ressources humaines de qualité. Mais il est d’accord avec les élus sur la nécessité d’encourager la mobilité du personnel et d’instaurer un système de motivation au profit des agents acceptant de servir dans les zones difficiles. Non sans faire savoir que le problème des spécialistes sera résolu à moyen et long terme. Des dispositions, à l’entendre, «ont été prises dans ce sens pour encourager les Sénégalais à se spécialiser en augmentant par exemple les bourses de formation».
Walf Quotidien