Il y a encore fort à faire dans la construction et le développement des marchés financiers africains aux fins de faire face aux besoins importants d’investissement sur le continent.
Et ceci, implique autant de secteurs et d’acteurs à même de le développer. C’est ce qu’a indiqué Gabriel Fal, président de la Compagnie de gestion financière (Cgf), jeudi dernier, dans le cadre du 6ème atelier annuel de l’Initiative des marchés financiers africains (Afmi), sur initiative de la Bad et de l’Agence Uemoa-titres.
«La part de l’Afrique dans le marché financier représente 3%, et moyennement en dessous de 1% exclu l’Afrique du Sud. Logiquement celle-ci est négligeable, mais acceptable au regard du grand retard enregistré dans la mise en place du cadre ainsi que la mobilisation des acteurs autour de l’enjeu pour faire face au déficit d’investissements que connait le continent», a indiqué Gabriel Fal, président de la Compagnie de gestion financière et de bourse jeudi dernier. C’était dans le cadre du 6ème atelier annuel de l’Initiative des marchés financiers africains (Afmi), de trois jours, à Dakar. Faudrait-il le rappeler encore, «il y a juste 20 ans que nous nous sommes investis dans le marché financier. Mais nous constatons qu’il y a du progrès… Nous sommes en chantier. Et comme dans toute construction, il faut du temps. Comparativement aux autres pays développés, il y a peu de transactions, moins de diversité et de liquidité. Et moi, en tant que pionnier sur le marché africain, il y a 15 ans en arrière le rêve n’existait pas. Concrètement, je crois que nous avons beaucoup avancé ave des professionnels de très bon niveau et petit à petit les actifs se développent, le tout se développant diversement selon les secteurs d’activités», a-t-il précisé.
L’AFRIQUE LARGEMENT DEPENDANT DU MARCHE INTERNATIONAL
A ce titre, il dira: «C’est avéré que l’Afrique a énormément besoin de ressources financières pour ses investissements assez colossaux. Mais, notre objectif, c’est d’offrir au marché africain la plus large palette possible des possibilités autant au plan continental qu’international. Par conséquent, il n’y a pas de raison qu’on se prive du marché international s’il est demandeur d’actifs africains. Et pour ça, nous y travaillons inlassablement. J’en veux pour preuve, des années en arrière, il était quasi difficile de remplir une salle aussi grande comme celle-ci autour de la question. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Donc, c’est dire que l’enjeu vaut la chandelle»., a-t-il expliqué.
LA MONNAIE UNIQUE, UNE POSSIBILITE POUR DEVELOPPER LE MARCHE FINANCIER
«Nous avons deux grands espaces économiques appartenant à la zone franc. On en a profité pour développer un marché unique. Mais se pose des problèmes de convertibilité, faute d’interconnexion entre les différentes bourses mobilières entre autres. Donc, il sera beaucoup plus avantageux au développement du marché financier africain si celle-ci (l’Afrique) venait à régler toutes ces questions», a-t-il soutenu.
Sud Quotidien