Voter le code de la presse le plus rapidement possible, tel a été le vœu formulé par les acteurs de la presse sénégalaise, ce mercredi 3 mars, lors de la marche organisée à la Place de la Nation (ex place de l’Obélisque) à l’occasion de la journée mondiale de la presse.
“On ne comprend pas pourquoi le Code de la presse n’a toujours pas été voté depuis qu’on l’a soumis à l’Assemblée”, s’indigne Bakary Domingo MANE, un des responsables de la Coordination des Associations de Presse (CAP). “On en a marre des discours ! Ce que nous voulons c’est la concrétisation de ce projet”, tonne-t-il. En effet, élaboré en 2010, le projet dudit code demeure dans les tiroirs des autorités qui ne servent depuis que des promesses concernant son adoption.
C’est pourquoi, toutes les associations de presse ont répondu présentes à cette manifestation qui a débuté aux alentours de 16h30 à la place de la Nation. Ainsi, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), le Comité pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), l’Union nationale des photojournalistes du Sénégal (UNPJS) et bien d’autres ont profité de la manifestation pour dénoncer les conditions de travail précaires des journalistes dans les rédactions. Pour Amadou Bamba KASSE, de l’APS, des journalistes n’ayant pas de salaires ou restant plusieurs mois sans rémunération sont « facilement corruptibles ».
“La publicité est distribuée n’importe comment”
En marchant le long du boulevard Général de Gaulle, les représentants de la presse ont aussi exprimé leurs doutes quant à la gestion des médias. Ils ont notamment dénoncé le partage inégal des subventions de l’Etat alors qu’il relève de sa responsabilité d’organiser le secteur.“La publicité est distribuée n’importe comment dans ce pays et nous savons bien que nos entreprises de presse vivent des publicités”, a déclaré le Coordonnateur de la CAP.
La manifestation qui a été encadrée par la police s’est déroulée sans heurt et s’est achevée devant le siège de la RTS, un peu avant 18h. Le PDG du groupe Walfadjri, qui a pris part à la marche, a tenu un point presse avant que les marcheurs ne se rendent au ministère de la Communication où ils ont remis un mémorandum au secrétaire d’Etat, Yakham MBAYE.
En attendant les mesures promises par le gouvernement, les journalistes bénéficient du soutien des hommes politiques tels que Ousmane SONKO et Thierno BOCOUM… qui ont répondu présents à la Presse.
WALFNet