Le responsable socialiste sera seul face au juge, mais pas seul au tribunal. En plus de la JDS qui appelle à la mobilisation, les conseillers municipaux, les imams et beaucoup de ses administrés ont décidé de l’accompagner. Le conseil municipal, qui s’est réuni, hier, a voté une motion pour le soutenir. Et les habitants se sont donné rendez-vous aujourd’hui, à 8 heures, devant la mairie pour l’accompagner au tribunal. «C’est notre maire et toute la population s’est réunie comme seul homme pour le soutenir. Dans cette épreuve, nous sommes résolument engagés à ses côtés», déclare Alioune Tall, le premier adjoint au maire.
Ce dernier qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de presse, se dit surpris de la réouverture du dossier cinq ans après. «Mais nous pensons que ce dossier a été déterré en raison des positions courageuses de Dias car l’affaire s’est produite en décembre 2011», poursuit Alioune Tall, ajoutant que Dias-fils a été attaqué dans sa propre mairie. «Il n’est pas sorti sur l’avenue Bourguiba ou ailleurs. Il était dans l’exercice de ses fonctions, dans son bureau et des gens se sont positionnés devant la mairie», se souvient son premier adjoint. Qui rappelle que c’est lui-même qui a informé le commissaire de police Mbaye Sèye de la présence de nervis devant la mairie, prêts à accomplir leur forfait. Et c’est par la suite, se remémore-t-il, que le commissaire, aujourd’hui décédé, a demandé aux nervis de déguerpir sans succès.
WALF