Séraphin Moundouga a annoncé son départ lundi après-midi 5 septembre, quatre jours après le déclenchement des violences post-électorales qui ont fait au moins 6 morts à Libreville.
“Je me décharge de mes fonctions gouvernementales et je prends congé du Parti démocratique gabonais”, a déclaré le ministre dans une déclaration à la télévision d’opposition TV+.
Il a dénoncé “ces morts qu’il ne voudrait pas”, d’après ses propres termes, “cautionner”.
Séraphin Moundouga évoque aussi le refus d’Ali Bongo d’accepter un recomptage des voix bureau par bureau, dans les zones où il y a eu des soupçons de fraudes massives.
Il s’agit de la première défection de haut niveau depuis le début des troubles mercredi dernier.
En première ligne dans la crise gabonaise, la France s’est inquiétée d’être sans nouvelles de plusieurs de ses ressortissants ou binationaux au Gabon.
Des dizaines de Gabonais cherchent toujours un proche introuvable depuis les violences et les centaines d’arrestations qui ont suivi l’annonce de la réélection contestée d’Ali Bongo mercredi dernier.
De nombreux habitants de Libreville se rendent dans les commissariats de police pour avoir des nouvelles de leurs proches arrêtés.
Le retour à la normale s’effectue timidement dans la capitale gabonaise.
La garde présidentielle a installé un important dispositif sécuritaire dans le centre-ville de la capitale, où se trouvent plusieurs services administratifs, dont le ministère du Budget et celui des Travaux publics.
Très peu de véhicules se trouvaient sur les parkings de ces services ce lundi, contrairement à l’ambiance habituelle.
Les Gabonais attendent la publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 27 août dans les prochains jours, par la Cour constitutionnelle.
BBC avec Walfnet