Le journalisme attire de plus en plus les filles. Un tour dans les écoles de formation permet de l’attester. A l’Institut supérieur d’entreprenariat et de gestion (Iseg), situé à Sacré cœur 3, sur les cent inscrits en journalisme et communication, 70 % sont des filles, selon la direction de cet établissement.
Beaucoup de ces filles, fait savoir, ce membre de l’administration, optent pour la télévision pour être célèbres. «Certaines veulent plus tard devenir des présentatrices à la télévision», lance-t-il. C’est le cas de Diouma Barry, étudiante en première année de journalisme trouvée au campus 3 de l’Iseg. Elle affirme avoir choisi le journalisme pour être comme l’ex-présentateur du Jt de 20H sur Walf Tv, Thomas Ayissi. Ce dernier est son idole. Et tout jeune, elle a toujours suivi ses émissions. Voilée, habillée d’un t-shirt bleu assorti d’un jean et des baskets noirs, Diouma Barry se laissera ainsi influencer par rapport à son orientation professionnelle. Elles sont très nombreuses à admirer des vedettes du petit écran et à vouloir suivre leurs pas. C’est le cas de Cécile Faye, étudiante en journalisme. Debout, portable à la main, jean bleu moulé, d’un teint noir très bien maquillé, cette passionnée du journalisme depuis sa tendre enfance a choisi la filière de la presse une fois le bac en poche.
Si certaines sont attirées par la popularité, d’autres semblent s’engager pour des causes sociales. A l’institut de communication et de management, Ndèye Katy Ndiaye, étudiante en licence 1 de journalisme a opté pour la radio mais veut être «un journaliste d’investigation». Car, dit-elle, seule la radio pourra lui permettre de parler de certains sujets qui le tiennent à cœur. «Le journalisme est un métier noble. Il permet de dévoiler certaines choses, d’aider les gens qui sont à la marge de la société et d’aller à la découverte d’autres horizons, d’autre cultures et modes de vie», affirme-t-elle. Se prenant pour une avocate, Ndèye Katy Ndiaye veut plus tard en tant que journaliste aider les enfants de la rue à sortir de leurs difficiles conditions de vie.
Les filles sont moins nombreuses au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), seule école publique où on entre par concours pour recevoir un enseignement en journalisme. Par exemple l’année dernière, dans la classe des licences 1, il n’y avait pas de fille, selon un étudiant de licence 3, trouvé sur place.
WALF