Idrissa SECK s’est prononcé sur la question de la double nationalité agitée, ces derniers temps, par le pouvoir et ses alliés. Et c’est pour dénoncer avec la dernière énergie ce débat. «Je trouve le débat installé, par le régime APR, sur la nationalité malsain et dangereux parce que source de déchirements et de discriminations pour notre jeune nation», assène le patron de Rewmi. Poursuivant, l’ancien Premier ministre s’interroge : «Comment expliquer à nos compatriotes nés à Mantes-la-Jolie, aux Mureaux ou à Marseille et qui ont la nationalité française qu’ils sont, au Sénégal, des citoyens de second rang ? Comment dire à nos compatriotes nés de parents sénégalais et étrangers (français, belge, ou libanais par exemple), fait pour lequel ils n’ont au demeurant aucune responsabilité, qu’ils sont quand même des citoyens n’ayant pas les mêmes droits que les autres ? Comment expliquer au compatriote émigré en Italie, en Espagne ou aux Etats-Unis que son fils et sa fille nés là-bas sont moins sénégalais que lui ? Ils doivent payer des impôts comme les autres, mourir pour le pays comme soldat, lui apporter la gloire d’une médaille olympique ou l’enrichir par leur génie créateur. En contrepartie, ils ne devraient avoir droit qu’à une citoyenneté partielle », se demande-t-il. Estimant que ce débat ne fera que diviser les Sénégalais, le président du parti Rewmi oppose son niet catégorique. «Je m’élève énergiquement contre cette nouvelle erreur de Macky SALL qui n’obéit qu’à des calculs politiciens et qui est porteuse de dangers pour notre nation. On a vu ce que de tels débats sur la nationalité ont provoqué comme dégâts ailleurs. Évitons-les chez nous. Je ne crois pas que le port d’une autre nationalité rende un Sénégalais moins patriote qu’un autre. Je ne crois pas qu’il le rende moins apte à servir son pays », tranche-t-il. Dans cette logique, l’ancien maire de Thiès trouve que Macky SALL et ses partisans ne cherchent qu’à écarter des adversaires politiques. avant de railler le leader de l’Alliance pour la république (APR) qui se qualifiait à un lion qui dort. «Pinçons tous nos koras et frappons ensemble le balafon national. Restons le lion rouge qui rugit. Pas celui qui dort », lance Idy.
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