Deux mois après la visite du président nigérian Muhammadu Buhari en Chine, les relations économiques entre les deux pays se raffermissent. Jeudi 30 mai, la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a annoncé la signature de protocoles d’accords dans le domaine pétrolier avec plusieurs entreprises chinoises, pour un montant cumulé de 80 milliards de dollars.
C’est le sous-secrétaire d’Etat nigérian au pétrole, Emmanuel Kachikwu, qui a conclu les partenariats commerciaux, après avoir rencontré des hommes d’affaires à Pékin, durant la semaine. M. Kachikwu, qui est également à la tête de la NNPC, souhaite attirer des investissements afin de moderniser les raffineries du pays. En avril, le président nigérian Muhammadu Buhari s’était rendu en Chine afin de signer un emprunt de six milliards de dollars.
Deux millions de barils par jour
Premier producteur de pétrole du continent africain, au rythme de deux millions de barils par jour, le Nigeria est contraint d’importer des produits finis puisque ses quatre raffineries ne suffisent pas à couvrir sa consommation. « De tels effets d’annonces sont souvent plus importants que l’investissement lui-même, nuance Rhidoy Rashid, analyste pour l’entreprise Energy Aspects à Londres. Certains projets devraient aboutir et d’autres non, surtout au vu de la situation actuelle au Nigeria. »
La région du delta du Niger d’où provient la quasi-totalité du pétrole nigérian a été le théâtre, ces dernières semaines, d’attaques rebelles qui ont fait plonger la production d’or noir. La production a chuté à 1,6 million de barils par jour, avant de se redresser en juin pour atteindre 1,9 millions de barils par jour. Dans un rapport publié le 29 juin, Goldman Sachs prévoit que la « normalisation » de la production pétrolière du pays exercera une pression sur les cours mondiaux de l’or noir, prédisant que le prix du baril n’excéderait pas les 50 dollars pour le second trimestre 2016.
AFP