L’appétit des responsables de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) est visiblement insatiable. Alors que de nombreuses voix s’élèvent dénonçant les nombreux hectares qui lui sont déjà octroyés sans que cela ne se ressente sur le prix du sucre, voilà que la CSS est à la recherche de 3 500 hectares de terres supplémentaires pour, dit-on, accroître sa production.
«Nous sommes bien à la recherche de 3500 hectares de terres dans le sable. Ces terres sont nécessaires si on veut passer de 150 000 à 200 000 tonnes de sucre », a relevé André Froissard, directeur général de la CSS qui faisait face à la presse ce vendredi à Saint-Louis.
Poursuivant, il ajoute que : “La CSS sera en mesure de faire atteindre au Sénégal l’autosuffisance en sucre dès 2017 avec une production annuelle de 150 000 tonnes. Mais il faut également accompagner la croissance de la consommation en produisant 200 000 tonnes voire plus».
«Pour atteindre ce niveau de production à l’horizon 2020, il nous faut planter de la canne. Les calculs montrent qu’il nous faudra au moins 3 000 hectares de cannes supplémentaires en plus de 500 autres pour faire les routes et les zones de préparation des travaux. Nous comptons planter dans une zone dite désertique, une zone de sable où personne ne peut rien faire pousser sauf si on le fait par goutte à goutte d’une manière professionnelle et la CSS a cette expertise et peut le faire», a- insisté M. Froissard, repris par l’AFP.
Développant davantage les ambitions de la Compagnie qui n’est sénégalaise que de nom, il DG ajoute : «Lorsque nous allons faire ces 200 000 tonnes nous aurons cet avantage suprême d’avoir de l’énergie disponible pour pouvoir nous connecter sur le réseau de la SENELEC et fournir toute l’année entre 20 et 25 mégawatt fait partie du plan».
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