L’émission Tafsir qui passe durant le mois de ramadan sur Walf Tv a débuté ce mardi. Pour cette année, Serigne Mansour SY Djamil a été choisi comme parrain de la cérémonie. Celle-ci, comme chaque année, a vu la participation d’éminents invités, notamment les anciens ministres Bamba NDIAYE et Habib SY qui ont rejoint sur le plateau Sidy lamine NIASS, Magib GAYE et Oustass Hady NIASS. Prenant la parole, le ministre Bamba NDIAYE magnifié le choix porté sur Serigne Mansour SY Djamil qu’il a décrit comme «quelqu’un qui a de la dignité et qui représente parfaitement le peuple à l’assemblée nationale». Face à la perte des valeurs, l’ancien ministre pense que l’enseignement des hommes religieux peut être une solution pour y remédier. «Les hommes religieux sont mieux placés que quiconque pour éclairer les populations ». déclare t-il. Il finit par féliciter Sidy lamine NIASS parce que, dit-il «ses enseignements sont en conformité avec les règles islamiques, ce qui lui vaut un public fidèle». Pour l’ancien ministre d’Etat Habib SY, Oustaz Hady NIASS est une fierté pour la communauté islamique. Présentant par la même occasion ses condoléances au parrain qui a perdu un frère, l’ancien maire de Linguère dira du parrain : « qu’il est plus que l’arrière petit fils de Seydi El Hadji Malick, Serigne Mansour SY Djamil est un citoyen modèle». Toujours selon Habib SY, « l’Etat sénégalais n’est pas laïc, parce que influencé par l’islam».
Ce dernier thème évoqué par l’ancien ministre de Me WADE va être le fil conducteur du discours du Président directeur général du groupe Wal Fadjri. Pour le patron Sidy lamine NIASS, l’Islam ne bénéficie pas des mêmes avantages et privilèges que le Christianisme dans un Sénégal constitué en majorité de musulmans. «L’Islam n’a aucun problème avec les autres religions. Les musulmans vouent du respect aux autres croyants, mais on veut nous imposer une autre religion. Le Sénégal est partagé entre deux religions, à savoir l’Islam et le Christianisme et chacun doit se sentir traité au pied d’égalité. Les Chrétiens, de leur côté, doivent se refuser un tel traitement de faveur vis-à-vis des musulmans qui constituent la plus grande majorité religieuse du pays», soutient le patron de Walf. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le Mollah de Sacré-Cœur qui déplore l’emprisonnement des nombreux imams, trouve que : «Ce n’est pas de l’intolérance religieuse, mais il se trouve que cette forme d’injustice est dans les esprits et il est temps d’alerter les gouvernants sur cet état de fait pour qu’ils rectifient le tir avant qu’il ne soit trop tard».
Et puisque quand il s’agit de dire ce qu’il pense, Sidy lamine NIASS n’y va pas de main morte, il trouve que «l’Etat sénégalais est chrétien, mais le peuple est musulman dans sa majorité et il entend le demeurer. Et si tout cela est encore possible, analyse Sidy, c’est que «notre pays n’est pas souverain». Il en veut comme preuve qu’en « cas de problème sécuritaire, l’Etat fait appel à la France».
WALFNET