L’association La semaine du son propose une série de mesures pour mieux informer sur les risques liés aux bruits et agir en conséquence pour limiter les sources de pollution sonore néfastes pour notre santé.
Irritabilité, dépression, insomnie… La pollution sonore s’immisce dans nos environnements et perturbe notre santé. Pour lutter contre le bruit désormais considéré comme un facteur polluant à part entière, l’association La Semaine du Son organise du 18 janvier au 7 février 2016 une série d’évènements à travers toute la France. A cette occasion, le collectif propose une liste de mesures, réunies dans une charte présentée cette semaine à l’Unesco.
“L’oreille ne disposant pas de paupière, l’être humain écoute sans cesse un monde qui recourt de plus en plus à la sonorisation, à l’audiovisuel et à l’écoute de proximité, à des niveaux sonores de plus en plus élevés, souvent et de manière continue” met en garde l’association dans sa charte. Un axe prioritaire est donc celui de la santé. Selon La Semaine du son, il faut tout d’abord connaître les risques liés au bruit et leurs conséquences sur notre organisme pour mieux suivre et réparer l’audition de chacun, en réalisant par exemple des bilans auditifs réguliers, et ce dès la naissance. En effet, “une bonne audition et une bonne compréhension sont des conditions nécessaires à l’acquisition des apprentissages fondamentaux et à l’insertion dans le milieu familial et social” souligne la charte.
Diminuer le bruit dans les villes
La problématique de la pollution sonore se pose principalement en ville, où le bruit est omniprésent jusque dans les lieux d’habitations. Difficile, donc, de trouver un havre de paix où se reposer les oreilles. C’est pourquoi la charte propose des actions à différents niveaux : mieux isoler les lieux d’habitation, les lieux de travail et les écoles mais aussi retravailler les projets d’urbanisme notamment en aménageant des zones calmes, isolées et éloignées des axes bruyants. Pour agir sur les espaces les plus sensibles, La Semaine du Son promeut l’élaboration d’une “cartographie sonore des villes”.
En Île-de-France, l’institut national de la recherche en informatique et en automatique (Inria), avec le soutien de la Ville de Paris a d’ailleurs développé une application pour Smartphone, Soundcity, qui permet d’enregistrer les niveaux sonores des lieux que nous côtoyons pour participer à un vaste état des lieux sonore.
Mais n’attendons pas pour d’ores et déjà baisser le volume de nos baladeurs, systèmes audio et télévisions sur lesquels nous avons le contrôle.
A l’occasion de la Semaine du son, jusqu’au 7 février 2016, retrouvez des bornes de test auditif mises à disposition gratuitement à Paris dans les lieux suivants : Radio France, l’Alliance Française, la Bibliothèque Universitaire Pierre et Marie Curie et l’Ecole Ingénieur ECE Paris. Vous pouvez également télécharger l’application Siemens (disponible gratuitement sur l’App Store) pour tester simplement votre audition.