Sur les 20 écoles arrivées en fin de classement, en termes de résultats aux examens, 17 sont du privé, lequel n’atteint même pas 10 % de réussite. Et seules deux écoles privées s’invitent dans le top 10 des meilleurs. Voilà qui expose ces institutions entre deux choix : la performance ou la disparition.
(Ziguinchor) – Les écoles privées de Ziguinchor sont amenées à faire le choix entre la qualité ou la mort. Le message de l’inspecteur d’académie, Ibrahima Diouf, est plus que clair. Cette menace, à peine voilée, s’adresse aux écoles privées. Lesquelles sont soupçonnées, pour la plupart en tout cas, de faire le choix de la facilité et du gain facile, au détriment de la qualité. L’exploitation des résultats aux différents examens, notamment au baccalauréat, fait apparaître une certaine responsabilité de ces écoles dans les mauvaises performances notées ces dernières années, dans la région considérée.
Si l’on en croit l’inspecteur d’académie de Ziguinchor, sur les 20 dernières écoles en termes de résultats aux examens, seules trois sont du public. Toutes les 17 autres sont des écoles privées. En termes de performance, seules deux écoles privées se sont invitées dans le top 10 des meilleurs établissements de la région. Ces études comparatives mettent donc les écoles privées très loin derrière le peloton avec ses 38 % de l’effectif global des candidats aux examens. Qui plus est, les écoles privées atteignent rarement 10 % de réussite si elles ne font pas zéro admis. Suffisant pour provoquer l’inquiétude chez des autorités académiques. Face à cette situation qui plombe les efforts du public, ces dernières ont décidé de réagir. «Désormais, rien ne sera plus comme avant». Telle est, du reste, la promesse faite par l’inspecteur d’académie de Ziguinchor. «A partir de maintenant, les établissements seront soumis à une compétition. Ainsi, les écoles seront classées par ordre de mérite en fonction des résultats aux examens. Cela offrira une lisibilité aux parents qui auront la possibilité de faire le choix de la qualité. Il est évident que les parents choisiront les écoles qui font de bons résultats», commente l’inspecteur d’académie de Ziguinchor.
Pour Ibrahima Diouf, «la sélection sera naturelle. Les écoles qui sont abonnées aux faibles performances n’auront plus d’élèves et du coup, disparaîtront d’elles-mêmes par la force des choses». Désormais donc, ce sera «la qualité ou la mort», avertit-il en reconnaissant qu’il y a beaucoup de choses à faire dans ces établissements. Pour Ibrahima Diouf, l’enseignement doit être amélioré. Le taux de réussite est un facteur et une preuve du sérieux qui se fait dans l’école. Désormais, c’est un challenge pour les chefs d’établissement. Ces derniers ont été rencontrés et invités à exposer leurs méthodologies pour que les autres puissent en profiter. Le coup d’envoi est donc donné pour une année scolaire particulière où les résultats scolaires détermineront l’avenir des écoles, privées notamment.