En attendant, un probable regroupement en cas de second tour à la présidentielle prévue en 2017, l’opposition a décidé de s’unir à l’Assemblée nationale en créant un grand groupe parlementaire. Les parlementaires de l’opposition l’ont dit hier en conférence de presse.
On va vers une bipolarisation à l’Assemblée nationale dont le renouvellement du bureau est prévu demain, mardi. Le cadre de concertation de l’opposition qui regroupe And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), Rewmi, le Parti démocratique sénégalais (Pds), Bokk Gis Gis, l’Union centriste du Sénégal (Ucs) et le Front pour le socialisme et la démocratie/Bennoo Jubbël (Fsd/Bj), a décidé, après plusieurs concertations, de mettre en place un «Grand groupe parlementaire». En plus de ce groupe parlementaire, ces formations politiques ont aussi décidé de la mise sur pied d’un Front pour la régularité et la transparence du processus électoral (Frtpe). Il s’agit, pour ces partis, de répondre à «l’absence de dialogue politique qui compromet gravement» les fondements de la démocratie et dont souffre le Sénégal.
En plus, ces partis de l’opposition estiment que l’Assemblée nationale est un lieu de dialogue et de débat contradictoire qui s’impose aux acteurs politiques, mais que le régime Apr et sa coalition cherchent à neutraliser et à l’exposer aux humeurs d’un exécutif «envahissant et tâtonnant». «Une proposition de loi scélérate et liberticide a été votée dans le but de museler l’opposition et de militer pour une Assemblée nationale monocolore. L’option d’un processus démocratique est le choix d’une opposition responsable qui veut abréger les souffrances des populations confrontées à l’insouciance et à l’amateurisme du régime Apr et ses alliés», poursuivent ces partis pour justifier leur option. Avant de conclure : «A travers des démarches obscures et initiatives malheureuses, le régime en place cherche à manipuler le processus électoral pour installer un vaste réseau de fraude alors que le bon déroulement de ce processus est un gage de stabilité et de démocratie dans notre pays».