Une explication. C’est ce que demande la Cour pénale internationale (Cpi) au gouvernement de Jacob Zuma sur «sa défaillance à arrêter Omar El Béchir et le remettre au Cour. Pour rappel, poursuivi par la Cpi pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre au Darfour, M. Béchir s’était rendu, mi-juin, au sommet de l’Union africaine à Johannesburg.
Malgré une interdiction de quitter le territoire prononcée par un juge, il avait décollé quelques jours plus tard, depuis une base militaire, sans être inquiété. En tant qu’Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la Cpi, l’Afrique du Sud était dans l’obligation d’arrêter le président, ont affirmé les juges.
Quand un pays ne coopère pas avec la Cour, celle-ci peut en référer au Conseil de sécurité de l’Onu, ont –ils également rappelé. Au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1989, M. Béchir brave la justice internationale depuis 2009 et le mandat d’arrêt de la Cour.