Le député Amadou BA a critiqué son collègue Thierno Alassane SALL, l’accusant de « trahison des électeurs » et de « piteuses tentatives de chapardages politiciennes », lui reprochant d’avoir boycotté une séance de questions d’actualité au gouvernement, prévue par l’article 92 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Il estime que cette absence constitue une « véritable trahison des électeurs et des citoyens ». Selon lui, Thierno Alassane SALL ne peut pas se soustraire à ses obligations de député et espérer obtenir un débat direct avec le Premier ministre.
Au cœur de la polémique, la demande de Thierno Alassane SALL d’un débat direct avec le Premier ministre Ousmane SONKO sur les ressources naturelles.
L’hémicycle, lieu privilégié du débat
Amadou Ba rappelle que le Premier ministre Ousmane SONKO est ouvert au débat, mais insiste sur le fait que celui-ci doit se dérouler dans l’hémicycle, lors des séances de questions d’actualité. Il considère l’Assemblée nationale comme « le cœur nucléaire de la démocratie » et estime que Thierno Alassane Sall ne peut pas la mépriser et espérer une « couronnement politique » en dehors de cette enceinte.
Le parlementaire remet en question la légitimité de Thierno Alassane SALL à demander un débat direct avec le Premier ministre. Il souligne son « poids électoral lilliputien » et rappelle que d’autres acteurs politiques, ayant obtenu plus de sièges à l’Assemblée nationale, seraient plus légitimes à prétendre à un tel débat.
Un défi lancé à Thierno Alassane SALL
Pour cela, il propose à son collègue SALL un marché. Il sollicitera le Premier ministre pour lui accorder un débat direct, à condition qu’il accepte auparavant un débat avec le directeur général de l’ASER, Jean Michel SÉNE, qu’il accuse d’irrégularités dans un contrat.
Il rappelle également que la journaliste Maïmouna Ndour FAYE avait déjà prévu un débat sur ce sujet, mais que Thierno Alassane SALL s’était dérobé à la dernière minute.
Amadou Ba de mettre en garde Thierno Alassane SALL contre les « piteuses tentatives de chapardages politiciennes et autres maraudages parlementaires ». Il l’accuse de vouloir se construire un statut de chef de l’opposition « trop large et trop disproportionné par rapport à [son] poids électoral ».
Liboire SAGNA