Les commanditaires ou auteurs des violences notées ces derniers jours, lors de la campagne pour les législatives sont avertis. Le Président Diomaye Faye, qui assure avoir déjà instruit le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice, a indiqué, ce samedi, que les responsables quel que soit le bord où ils se situent seront traqués et punis, conformément à la loi.
Diomaye brandit le bâton. De retour au pays après des visites en Arabie Saoudite puis en Turquie, le Président Bassirou Diomaye Faye qui est rentré, ce samedi, a mis en garde les auteurs des violences politiques. «Les responsables de ces violences devront assumer leurs actes devant la loi avec laquelle ils sont entrés en conflit», prévient-il. «J’ai instruit le ministre de la Justice de laisser la justice faire son travail en toute sérénité, sans parti pris et sans précipitation, mais surtout sans faiblesse. J’ai instruit le ministre de l’Intérieur dans ce sens et je demande au procureur d’être particulièrement vigilant sur les actes qui seront de nature à troubler l’ordre public qui peut être posé, quel que soit le cas», a fait savoir le Président Diomaye, ajoutant qu’il n’est pas admissible qu’un camp, quel qu’il soit, puisse s’en prendre à un autre.
Pour lui, ce n’est pas ainsi que les acteurs politiques doivent régler leurs divergences. «Ils doivent le comprendre de façon définitive», sermonne le Président Faye. Le chef de l’Etat rappelle qu’il en avait appelé à la responsabilité, à une campagne électorale pacifiée pour que les acteurs politiques puissent se mettre à la hauteur de ce peuple responsable, «mûr et particulièrement merveilleux.
Pour Diomaye la violence n’est jamais spontanée. A l’en croire, elle est d’abord dans le champ politique le fait de discours pour conditionner les masses avant que cela ne se déploie sur le terrain. Il soutient que les acteurs politiques ne doivent jamais oublier que quels que soient les bords, ils restent tous des Sénégalais. «Je ne pense pas qu’un Sénégalais puisse s’enorgueillir d’avoir blessé un autre Sénégalais ou d’avoir attenté à sa vie dans le cadre de violences électorales. Le choix revient au peuple. Il a su, à toutes les occasions, le faire en toute sérénité et dans le calme, quel que soit le contexte pré-électoral tendu ou émaillé de violences», indique-t-il.
C’est pourquoi il appelle à la «retenue et la responsabilité». Selon lui, si notre peuple a quelque chose à préserver, c’est la stabilité. «Et cette stabilité-là n’est généralement remise en cause que dans le cadre d’affrontements politiques qui doivent être des débats d’idées, de contradictions idéologiques ou doctrinales. Mais ne doivent en aucun cas porter le visage du sang et des armes. Je continuerai à dire aux forces de défense et de sécurité de veiller à la sécurité de tous les convois», déclare le chef de l’Etat.
Samba BARRY