La section Ucad du SUDES-ESR a exprimé sa préoccupation concernant l’appel à candidature pour le poste du rectorat de l’université cheikh Anta DIOP UCAD.
Dans un communiqué parvenu à Walfnet, les universitaires dénonce un « retard inacceptable » et interpellent le ministre de l’enseignement supérieur et le conseil d’administration de l’UCAD.
« Le SUDES-ESR section UCAD voudrait exprimer sa profonde préoccupation concernant le retard important dans le lancement de l’appel à candidatures pour le poste de recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), dont le mandat arrive à échéance le 20 juillet 2024. Ce retard constitue une violation flagrante du décret n° 2021-846 du 24 juin 2021 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques », ont-ils rappelé.
Quatre-vingt-dix (90) jours avant le terme du mandat du Recteur
Ils précisent, qu’en effet, ledit décret en son article 2 stipule que « Quatre-vingt-dix (90) jours avant le terme du mandat du Recteur en fonction, ou, au plus tard, trente (30) jours après la fin de son mandat pour une raison autre que la fin légale de son mandat, un comité de validation et de sélection des candidatures pour la nomination d’un nouveau recteur est mis en place ».
Ce comité examine les candidatures reçues à l’issue de l’appel à candidatures rédigé par le conseil d’administration, selon l’article 3 du même décret.
La mise en place immédiate du comité de validation et de sélection des candidatures
Selon le SUDES-ESR section UCAD, la lettre et l’esprit de ces articles autorisent à dire que l’appel à candidatures pour le poste de recteur de l’UCAD aurait dû être lancé, a minima, il y a déjà quarante-cinq (45) jours, « étant entendu qu’en l’espèce aucune […] raison autre que la fin légale de son mandat, […] ne saurait justifier ce retard qui apparait comme calculé et programme ».
« Devant cette inaction incompréhensible, injustifiée et injustifiable, le SUDES-ESR section UCAD manifeste son indignation et avertit que le non-respect des délais légaux pour la nomination d’un nouveau recteur pourrait compromettre gravement la continuité et la stabilité administrative de l’UCAD en installant un vide à la tête de notre institution, au soir du 22 juillet 2024. Cette incertitude affecterait les prises de décisions et la gestion quotidienne de l’université, déjà délicate, ne serait-ce que par le paiement tardif des salaires », ont-ils averti.
Respecter les procédures de gouvernance des universités publiques
Les syndicalistes exigent en outre Du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, « la mise en place immédiate du comité de validation et de sélection des candidatures tel que stipulé dans les articles 2 et 6 du décret 2021-846 du 24 juin 202 », et du du Conseil d’Administration de l’UCAD, « le lancement sans délai de l’appel à candidatures pour le poste de recteur, avec une communication claire et transparente sur le calendrier de recrutement », peut-on lire.
Ils ont par ailleurs rappelé Conseil d’Administration et du Ministère son engagement à respecter les procédures de gouvernance des universités publiques et à garantir une gestion transparente et équitable de ce processus de sélection.
Liboire SAGNA