Le dialogue national qui s’ouvre, aujourd’hui, est sous escorte d’une forte polémique avec la présence décriée d’un repris de justice «tueur d’un juge». Néanmoins, le président Diomaye Faye, également critiqué également par une partie de la coalition et d’alliés qui l’ont porté au pouvoir, semble tenir à son dialogue pour une réforme en profondeur de la Justice.
De la bouderie, il y en a eu au lancement des cartons d’invitation mais il y en aura aussi, aujourd’hui, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad), lors de l’ouverture du dialogue national par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. «Un événement majeur qui servira de cadre aux différents acteurs pour examiner en profondeur notre système judiciaire en vue de l’améliorer», a indiqué une note du Bureau d’information gouvernementale (Big). Le dialogue national qui porte sur le thème porte sur : «La réforme et la modernisation de la Justice». Objectif : redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue. «Pour qu’elle soit pleinement réalisée, la justice doit évoluer constamment, s’adapter aux besoins de la société et répondre aux attentes des citoyens. Ce message important du président de la République justifie amplement la forte implication du citoyen dans la recherche de solutions aux problèmes de la justice», souligne la note du Big sur le dialogue national dont les travaux qui seront restitués le 04 juin prochain porteront sur des thématiques aussi importantes que le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, les conditions de détention et de préparation à la réinsertion sociale des détenus, le régime de la privation de liberté, la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi, etc, renchérit le même document. «Les réflexions visent à déboucher sur des résultats concrets, touchant divers aspects du système judiciaire», ajoute-t-on. Le professeur Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), aura la lourde tâche de modérer les débats qui seront certainement houleux par moments.
Ndèye Maguette SEYE