La présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale française dissoute, Marine Le Pen, a estimé ce dimanche que la victoire de son parti “n’est que différée”, alors que le RN et ses alliés, grands vainqueurs du premier tour de ce scrutin, seraient finalement distancés, avec 113 à 148 sièges, selon les premières estimations relatives au second tour.
“La marée continue à monter (…) notre victoire n’est que différée”, a déclaré Marine Le Pen au micro de TF1.
Et d’ajouter : “J’ai trop d’expérience pour être déçue par un résultat où l’on double le nombre de nos députés”.
“Si il n’y avait cet accord contre-nature entre Macon et l’extrême gauche, le Rassemblement national serait en situation de majorité absolue”, a-t-elle noté, estimant que “la situation est intenable”. “Jean-Luc Mélenchon va-t-il devenir premier ministre ?”, a-t-elle questionné.
A noter que le Nouveau Front populaire (NFP / Union de gauche) termine en tête en nombre de sièges du second tour des élections législatives anticipées tenu ce dimanche en France, avec 178 à 205 députés, selon une projection Elabe pour BFMTV, RMC et La Tribune dimanche.
Ensemble pour la République (Coalition présidentielle) arrive en deuxième position, avec 157 à 174 sièges estimés (contre 245 dans l’Assemblée sortante). Le camp présidentiel perd sa majorité relative mais se maintient en deuxième force à l’Assemblée.
Le Rassemblement national et ses alliés, grands vainqueurs du premier tour de ce scrutin, se sont que troisièmes, avec 113 à 148 sièges.
Aucun bloc n’arrive ainsi à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. En France, les électeurs élisent 577 députés pour siéger au sein de la chambre basse du Parlement. Pour qu’un parti obtienne une majorité absolue, il faut qu’il réunisse 289 sièges.
A noter que le corps électoral français, qui compte 49,5 millions d’électeurs, était appelé aux urnes ce dimanche 7 juillet (samedi 6 juillet pour les territoires d’outre-mer), pour élire 501 députés qui les représenteront à l’Assemblée nationale, à l’exception de 76 circonscriptions où des candidats avaient été élus dès le premier tour, le 30 juin dernier.
Pour rappel, le président Emmanuel Macron avait dissous l’Assemblée nationale le 9 juin dernier, juste après l’annonce des résultats des élections européennes ayant permis à l’extrême droite de réaliser une percée historique avec plus de 31% des suffrages exprimés.
Lors du premier tour de ces élections législatives, le 30 juin, l’extrême droite a confirmé cette suprématie en France, récoltant 33,15% des voix. Le Nouveau Front populaire est arrivé en deuxième position avec 28,14% des suffrages, alors que la majorité sortante du président Macron n’a obtenu que 20,75%.
AA