La maladie rénale est un véritable problème de santé publique. Si 1092 personnes sont prises en charge dans les structures, il y a au moins 2500 malades qui attendent de bénéficier de soins.
La maladie rénale constitue un véritable problème de santé publique vu l’augmentation constante de ses taux d’incidence et de sa prévalence due à l’augmentation des principaux facteurs de risque, à savoir le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires. Il y a aussi le coût élevé de la prise en charge au stade terminal de la maladie. Cette révélation a été faite par Moussa Sam Daff, Dg de l’hôpital Dalal Jamm, au cours d’un atelier sur la dialyse péritonéale du service de néphrologie de la structure hospitalière.
Selon Moussa Samb Daff, chaque année, en raison d’un diagnostic tardif, des millions de personnes décèdent d’insuffisance rénale chronique et de complications cardiovasculaires qui lui sont associées. «Un adulte sur dix souffre d’une maladie rénale, soit près de 850 millions de personnes dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie chronique de 17% dans les 10 ans à venir», rappelle M. Daff. D’après lui, en Afrique subsaharienne, la prévalence mondiale de la maladie rénale chronique est estimée à 13, 9%. «Au Sénégal, la prévalence de la maladie rénale chronique est estimée à 4,9%. Le traitement de l’insuffisance chronique (Irc) par la dialyse concernait 1092 patients (es) au Sénégal en janvier 2020 à travers 28 centres d’hémodialyse et 4 centres de dialyse péritonéale».
Le Dg de l’hôpital Dalal Jamm ne se limitera pas à ces mots. Il renseigne que 515 malades ont été hospitalisés au cours de l’année 2023. «1698 séances d’hémodialyse de jour et de nuit, 106 biopsies rénales ont été réalisées», Pr Abdou Niang, chef du service de néphrologie de l’hôpital Dalal jamm, par ailleurs président de la Société sénégalaise de néphrologie, dialyse et transplantation salue cette initiative. «C’est une journée dont l’objectif est de former les néphrologues sénégalais. Et cela va soulager nos chirurgiens qui ont beaucoup d’interventions à faire par jour».
Bakary Demba SY