Rares sont les acteurs politiques qui ont mal accueilli la décision du Conseil constitutionnel sur le report de la présidentielle du 25 février. Dans ce lot, figure l’ancien Premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne. Celui-ci, très remonté, estime qu’un juge accusé de corruption ne peut donner son avis sur une question aussi importante car, indique-t-il, «on ne peut aller en élection si le juge électoral est accusé de corruption».
«Dans quel pays sommes-nous ? Si ces accusations sont vraies, il faut en tirer toutes les conséquences. Si ce n’est pas vrai également, il faut en tirer les conséquences. Ce dossier n’est même pas réglé, on dit tout le monde -tête baissée- on va reprendre le processus», lance-t-il.
Ainsi, pour montrer sa désapprobation, le candidat à la présidentielle demande «aux 20 candidats de créer une crise dans la crise et de ne pas aller à l’élection sous ces conditions».
Khadija NDIAYE