La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a annoncé, jeudi sur son réseau X, la tenue d’une session extraordinaire du conseil de médiation et de sécuritaire pour discuter pour discuter des récentes décisions de trois États membres de se retirer de l’organisation et de la situation politique au Sénégal. A la surprise générale aucun mot n’a été dit quant à la situation politique qui sévit au Sénégal.
Le président du MSC et ministre nigérian des Affaires étrangères, l’ambassadeur Yusuf Maitama Tuggar, a déclaré que dans la recherche de solutions « nous devons rester attachés aux principes de gouvernance démocratique et sauvegarder le droit de notre peuple d’élire librement ses dirigeants.» Sans pour autant aborder le cas du Sénégal, le, président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray a déclaré que les événements qui se déroulent
dans la région constituent une menace pour la paix et la stabilité politique de la communauté ouest-africaine.
« S’il y a un moment pour que la CEDEAO reste unie, c’est le moment. Il n’y a aucun défi que la CEDEAO ne puisse surmonter », a-t-il déclaré. Pour draguer la nouvelle Alliance des Etats du Sahel (AES), la Commission de la CEDEAO affirme: « Il va sans dire que nous sommes plus forts ensemble en tant que Communauté. Nous projetons non seulement nos valeurs communes et un marché plus attractif. Nous pouvons également relever plus efficacement les défis communs qui dépassent les frontières nationales : le changement climatique, l’extrémisme violent, la migration et la criminalité organisée, pour n’en citer que quelques-uns. »
A l’en croire, il n’y avait aucun fondement réel dans les raisons avancées par les pays pour leur retrait de leur adhésion à la CEDEAO et a ajouté qu’ils n’avaient pas
réfléchi aux implications de cette décision pour leurs citoyens. « La décision précipitée de retrait de l’adhésion à la CEDEAO n’a pas pris en compte les conditions de retrait de l’adhésion à la CEDEAO, telles qu’elles sont énoncées dans le Traité révisé de la CEDEAO de 1993. Mais plus important encore, les trois
États membres n’ont pas vraiment réfléchi aux implications de cette décision pour les citoyens», ajoute-il.
Pour rappel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait de la CEDEAO « avec effet immédiat » à travers un communiqué conjoint signé par les
représentants des trois pays le 28 janvier 2024 suivi de notifications officielles distinctes le 29 janvier 2024.
Liboire SAGNA