La reprise effective des enseignements et en «présentiel», c’est la volonté exprimée du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) qui a tenu, hier, un sit-in, devant le rectorat de l’université de Dakar.
Une fois n’est pas coutume ! Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) ne traite pas, cette fois-ci, des revendications d’ordre pécuniaires ! «Chers Doyens de Facultés, chers Directeurs d’école et directeurs d’institut, chers représentants des enseignants-chercheurs et chercheurs, cher représentant du PATS, cher représentant des syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs, le devenir de l’Ucad est entre vos mains; vous membres du premier conseil institué au sein de l’Ucad. La situation impose que vous décidiez le 08 novembre 2023, à l’unanimité, de la reprise effective des enseignements et en présentiel», a exigé, hier, la Coordonnatrice du Saes-Ucad, Fatou Youm. S’exprimant lors d’un sit-in devant le rectorat, la Coordonnatrice du Saes n’a pas manqué d’exprimer son «ras-le-bol» face à la fermeture de l’université de Dakar. «Ça suffit, voilà cinq mois que l’Ucad est sortie de son chantier battu, l’enseignement en présentiel qui lui a valu sa place de première université francophone. Ça suffit, parce que bien évidemment, ce temps de latence impacte négativement sur le quantum horaire et, par conséquent sur la qualité de la formation», s’éructe-t-elle au moment où son syndicat observe concomitamment avec ce sit-in devant les locaux du rectorat, une grève de deux jours (ce lundi et ce mardi).
«Durant toute cette période, lesdites autorités n’ont posé aucun acte concret pour une reprise des enseignements en présentiel, laissant visibles les stigmates issus des saccages, nonobstant les multiples alertes de la coordination», s’émeut-elle, à propos de la mise à sac, le 1er juin passé, de l’université de Dakar commis par «des malfrats, des bandits».
«Ras-le-bol généralisé»
De l’avis du Saes, la présente année scolaire est «compromise» puisque 2022-2023 n’est même pas fait à moitié et déjà les bacheliers de 2023 frappent aux portes de l’université. «Nous appelons le recteur à plus de responsabilité, de sagesse, au respect et à une application fidèle des décisions issues des instances délibérantes. Nous invitons le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesri) à une matérialisation diligente des accords», a demandé Mme Youm.
A l’endroit des membres du conseil académique, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) leur rappelle qu’ils ont «la destinée» de I’Ucad entre leurs mains. «Vu le ras-le-bol généralisé, l’épuisement et l’exaspération de tous les enseignants-chercheurs et les chercheurs, qui traduit simplement un immense désir de reprendre l’enseignement dans les amphis, les salles de cours de Td et de TP, vous n’avez pas le droit de faillir. Vu l’angoisse des étudiants, suffisamment atteints par la peur d’une année compromise, vous n’avez pas le droit de faillir !», a estimé la Sg du Saes.
Ndèye Maguette SEYE