Lancée tout dernièrement, la plateforme F24 veut prendre sa vitesse de croisière. En conférence de presse, hier, Mamadou Mbodj, Aliou Sané et Cie ont annoncé un rassemblement des forces vives de la Nation, le 12 mai prochain, à la Place de la Nation. L’objectif est d’amener le Président Macky Sall à renoncer définitivement à cette 3e candidature «illégitime et illégale» à libérer tous les «détenus politiques» et à créer les conditions d’une élection présidentielle inclusive, libre et transparente en février 2024. «Notre mission est d’amener les Sénégalais à nous rejoindre de plus en plus nombreux en ayant fini de comprendre que pendant onze ans Macky Sall n’a cessé de faire des promesses sans les tenir, qu’il n’a cessé de chercher à nous manipuler, nous intimider, nous sanctionner injustement et de nous en imposer. Par des actions pacifiques et légales nous allons montrer à Macky Sall et au monde entier que notre maturité démocratique ne se réduit pas seulement à sanctionner négativement les élus déméritants au soir d’un scrutin», a affirmé le coordonnateur du F24. Mamadou Mbodj estime que pour y arriver, «il s’agira de déconstruire le discours captieux des apologistes de l’aventure du chaos, de battre en brèche les arguties et contre-vérités de ceux qui veulent, par exemple, nous faire admettre que Macky Sall doit présenter sa candidature pour un 3ème mandat».
… Et s’oppose au dialogue politique
Par ailleurs, ils ont manifesté leur opposition au dialogue national. «Nous ne sommes pas concernés par ce dialogue», a déclaré Aliou Sané. Selon lui, la priorité de la plateforme F24 n’est pas de répondre à une quelconque concertation avec un pouvoir qui bafoue les libertés individuelles et collectives, mais de lutter contre les velléités de troisième candidature du Président Macky Sall. La charte de plateforme F24, signée par les membres, engage ces derniers à s’opposer à la candidature «illégale et illégitime» à un troisième mandat de Macky Sall, à réclamer la suppression des articles et «artifices juridico politiques» constituant des entraves à l’éligibilité de candidats, la libération des détenus politiques et l’organisation d’une élection présidentielle inclusive, apaisée et transparente en février 2024.
Magib GAYE
