Mimi Touré se radicalise de plus en plus. Destituée de ses fonctions de député «arbitrairement», elle a pris maintenant la casquette de défenseur des «opprimés» de la République. Elle s’est liguée avec les activistes de Frapp pour défendre les victimes du système. Invitée de Guy Marius Sagna, elle a remercié le Frapp de l’avoir associé pour discuter des problèmes qui taraudent les populations. «Ce sont des questions qui interpellent tout le monde et l’Etat doit y apporter des réponses rapides. Nous avons entendu tous les collectifs qui se sont prononcés et je me reconnais à travers eux parce que j’ai moi-même été victime d’un licenciement abusif à Sotrac. Un contentieux qui a duré 25 ans», a révélé l’ex Pm, devenue farouche opposante du régime de Macky.
Se qualifiant comme une «victime de l’injustice» du régime de Macky, Mimi Touré accuse le gouvernement d’être le principal responsable des maux dont souffre le Sénégal. «80 % de ce qu’on a entendu ici sont relatifs à un contentieux de justice. Il est temps que l’Etat prenne des dispositions pour que la gestion des domaines fonciers soit équitable et transparente. Le contentieux foncier a atteint un niveau très important dans ce pays. Il faut réhabiliter les conseils de quartiers et de villages pour décentraliser les gestions du foncier mais aussi de faire en sorte que ces genres de problème soient réglés dans les villages ou villes où ils ont eu lieu, au lieu de les amener ici à Dakar», fait savoir Mimi Touré qui préconise la création d’une commission nationale de gestion des domaines fonciers qui va aller au-delà des Impôts et Domaines.
En outre, elle prône le dialogue pour, dit-elle, sortir le Sénégal de la situation dans laquelle il se trouve. «Il faut que les problèmes de travail soient réglés, car sans travail, on ne peut pas subsister. Il n’y a pas de démocratie debout si la justice ne se soucie pas des plus pauvres», fait savoir l’ex Garde des Sceaux.
Magib GAYE