La Cour Suprême déboute le maire de Ziguinchor concernant la rebaptisation de certaines rues de la commune. Cette annonce de nombreux sites qui ont repris des quotidiens, ne repose sur rien si l’on en croit au principal concerné.
En effet, selon Ousmane SONKO c’est de l’affabulation, car aucun recours jusqu’à ce jour n’a été introduit par le préfet de la ville. A l’en croire, la Cour suprême n’a sorti aucune décision pour rejeter la délibération du conseil communal après recours. Et, si c’était le cas, indique-t-il, «nous attendons qu’elle nous soit notifiée pour la contester par voie de rabat d’arrêt car elle serait illégale ».
« Selon une certaine presse, le Conseil municipal de Ziguinchor aurait été débouté par la Cour suprême suite à un recours du préfet, contre sa décision datant de plus de 9 mois de renommer quatre rues de la ville. Curieux pays où c’est la presse qui apprend à un maire l’aboutissement d’une procédure judiciaire concernant sa commune, dont il n’a jamais été informé de l’existence auparavant. Je tiens à préciser que : le délai prévu pour un recours en annulation d’une délibération d’un conseil municipal est de deux mois après sa transmission ; la Cour dispose alors d’un délai d’un mois au maximum pour statuer ; le préfet doit obligatoirement notifier au maire sa saisine avec les motivations, le maire présente alors ses conclusions à la juridiction administrative. Rien de tout cela n’a été fait. Et voilà qu’on nous annonce en grand titre une décision de la Cour suprême », explique le leader du PASTEF.
Par ailleurs, ajoute le maire, sa décision reste intacte et « les Avenues du TIRAILLEUR AFRICAIN, SÉLÉKI 1886, THIAROYE 44 et de la PAIX restent décolonisées et gardent leurs nouvelles dénominations ».