Ce n’est pas pour demain la sortie du Ps de la majorité présidentielle. Malgré l’appel lancé par l’Initiative de réflexion et d’actions socialistes (Iras), la direction du parti est bien déterminée à rester dans cette stratégie du «gagner ensemble, gouverner ensemble». Le discours prononcé par le secrétaire général du parti lors de leur Bureau politique, samedi dernier, le montre à suffisance. «Comme vous le savez, cette démarche traduit, non seulement notre fidélité à nos options fondamentales, mais également le respect des engagements auxquels, nous avions librement souscrits, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle de février 2012, en créant, avec les autres partenaires de l’opposition, la coalition Benno Bokk Yaakaar. En unissant nos forces, autour du candidat le mieux placé de l’opposition, l’un des objectifs majeurs que nous nous étions fixés était de débarrasser notre pays du régime libéral. Ce compagnonnage ne signifie nullement la perte de notre identité et de nos valeurs», affirme Aminata Mbengue Ndiaye.
Porte-parole adjointe du parti, Dié Maty Fall affirme que les camarades ont savonné Boubacar Baldé alias Sarkozy, coordonnateur de l’Iras, en lui rappelant que la règle au Ps c’est de poser les problèmes à l’intérieur des instances du parti, mais non sur la place publique. «La place publique n’a pas pour fonction de régler les problèmes du parti. Même en dehors du bureau politique, du secrétariat exécutif national, il y a beaucoup d’autres façons d’adresser ses préoccupations», dit-elle. L’Iras est considérée par la majorité des responsables et militants socialistes comme une source de malaise voire un courant au sein du parti, selon Abdoulaye Gallo Diao, un responsable du parti.
Magib GAYE