Les accusés Abdoulaye Dia, sapeur-pompier de profession, et Lamine Sagna risquent 15 ans de réclusion criminelle. Poursuivi pour «vol avec violence et usage d’arme», ils ont été jugés, hier, devant la chambre criminelle de Dakar. Les faits se sont déroulés en 2019, à Dakar, dans une agence de transfert d’argent dénommé Wafacash. Selon le procureur qui a requis la peine, Abdoulaye Dia s’est présenté ce jour-là, dans la matinée, à l’agence pour demander à sa victime, une dame, si elle faisait du change. Elle a répondu par la négative. Quelques instants après, poursuit le procureur, il est revenu avec son co-accusé Lamine Sagna qui, en premier, est entré dans l’agence. Comme son co-acolyte, il demande à la dame si elle fait des opérations Orange money. Elle acquiesça de la tête. C’est ainsi que, fait savoir le maitre des poursuites, Abdoulaye Dia est entré pour prendre place à côté de son acolyte. «Brusquement, il a pointé une arme sur la dame en lui demandant de vider la caisse. La dame a crié. Abdoulaye Dia a tenté de fuir, mais il s’est heurté à la résistance du vigile qui a tenté de le faire rentrer dans l’agence. Mais, il a réussi à prendre la fuite après lui avoir donné un coup de crosse. Son acolyte a pris la direction opposée», explique-t-il. Mais Abdoulaye Dia sera rattrapé par la foule. «Ils sont venus à l’agence à bord d’une moto dans le but de faciliter leur fuite», soutient le procureur.
A la barre, les accusés ont reconnu le vol, mais ils ont réfuté l’association de malfaiteurs et l’usage d’arme. «Mes 150 mille francs Cfa sont tombés sur les lieux. J’étais sous pression car je devais payer un prêt de ma mère qui était sous le coup d’une plainte», confie Abdoulaye Dia. Selon lui, au moment des faits, ce sapeur-pompier qui a fait 12 ans dans l’armée, était en congé de 25 jours. Il a été jugé par le tribunal militaire pour vol d’arme et condamné à deux ans dont six mois ferme. «On s’est connu à l’armée de l’air en 2016. C’est mon ancien. On ne se connait pas dans la vie civile. Le jour des faits, je revenais de l’hôpital Principal. Je l’ai rencontré devant le camp», confie son co-accusé. La victime réclame ses 966 mille francs Cfa dérobés. Le verdict sera rendu le 19 avril prochain.
Salif KA