«Sortir la cité du rail de la situation inconfortable dans laquelle elle se meut depuis 2009». C’est le slogan-programme de campagne porté par le mouvement Andu Nawlé et son leader, le ministre d’Etat Abdou Fall.
Lequel était ce week-end à Thiès pour intensifier la campagne pour faire en sorte que, selon ses propres propos, que partout, et particulièrement à Thiès, les listes de la coalition Benno Bokk Yaakaar puissent triompher de la plus belle des manières. Une posture qui, selon lui, va de soi. Surtout quand on sait que le mouvement Andu Nawlé. «Le mouvement Andu Nawlé est dans une discipline de politique d’autant qu’avant de choisir les candidats, des consultations ont été menées avec les différentes parties prenantes de la coalition avec, à la clé, des arbitrages qui se sont faits en faveur des candidats que nous nous étions choisis dans les différentes communes. En conséquence, nous avons un devoir de solidarité et de soutien en faveur des candidats qui sont sur les listes de la coalition. Et partout où nos candidats sont investis sur les listes, ils sont en train de battre campagne depuis le début», dit-il.
Pour lui, il faut avoir le courage d’admettre que Thiès était dans une situation très inconfortable du fait qu’il y avait déphasage avec les majorités locales et celle politique à l’échelle du pays. Une situation qui a perduré depuis les élections de 2009 à part quelques moments où il y a eu une entente entre Idrissa Seck et Abdoulaye Wade. A l’époque, Abdou Fall était responsable départemental et communal du Pds à Thiès. «J’ai, en ces instants, tout fait pour sauver cette entente afin que la ville de Thiès puisse bénéficier de cette retrouvaille. Malheureusement les forces de division de l’époque avaient triomphé au point de ré-éjecter Idrissa du camp de la majorité. Depuis lors nous sommes dans une ville où les majorités locales ne sont pas en adéquation avec celle nationale», poursuit-il, espérant qu’avec les retrouvailles entre le Rewmi et l’Apr, c’est tout à l’avantage de Thiès et de ses populations qui pourront enfin avoir des équipes homogènes pour leur faciliter l’accès à toutes les opportunités qu’offre aujourd’hui le gouvernement en matière de développement et d’infrastructures entre autres. Car, fait-il noter, il reste évident que tout maire qui évolue en dehors des arcanes du pouvoir ne fait que sacrifier sa commune et ses populations. La preuve, dit-il, tous ont vu ce qu’Idrissa a pu réaliser à Thiès quand il était avec Wade et ce qu’est devenue cette ville après leur séparation.
Sidy DIENG