Le cafouillage continue au sommet de l’Etat obligé de multiplier les communiqués pour se faire comprendre.
En effet, après les 12 jours de l’état d’urgence, le ministre de l’Intérieur avait annoncé une transition de huit jours durant lesquels les gouverneurs et les préfets, à travers des arrêtés, allaient indiquer les mesures à suivre. Seulement, lors de la réunion du Conseil des ministres, du mercredi 20 janvier 2021, Macky SALL avait décidé que le couvre-feu, qui s’est substitué à l’état d’urgence, allait être en vigueur durant un mois.
« Le Président de la République demande, à ce propos, aux membres du Gouvernement de veiller, chacun en ce qui le concerne, à l’exécution stricte des mesures de gestion de la catastrophe sanitaire, valables pour un mois renouvelable, sur l’étendue des régions de Dakar et Thiès, avec un maintien du couvre-feu, de 21 h à 05 h du matin », avait indiqué le communiqué du gouvernement. Mais, pour n’avoir fait aucune communication sur cette nouvelle prolongation, l’Etat a plongé les Sénégalais dans l’incertitude quant à la fin du couvre-feu.
Et, comme à l’accoutumée, le gouvernement tente de se rattraper. En effet, ce n’est que ce mardi que Macky SALL a rendu public le décret proclamant l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et de Thiès pour une durée d’un mois.
Quid de la transition annoncé par le ministre de l’Intérieur ?
Justement, Antoine DIOME, dans la foulée, s’est fendu d’un communiqué annonçant qu’il est question d’un couvre-feu d’un mois et non d’une transition de huit jours comme il l’avait assuré. «Le président de la République a proclamé l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et de Thiès, afin de réduire la propagation de la Covid-19. En application de cette décision, le ministre de l’Intérieur informe les populations des mesures en vigueur dans ces deux régions jusqu’au 20 février», écrit-il dans un communiqué.
Poursuivant, le ministre de l’Intérieur de rappeler que le port de masque de protection restait en vigueur dans les lieux publics et privés ainsi que les dans les moyens de transport sur toute étendue du territoire national. S’agissant des rassemblements dans les lieux recevant du public, notamment les hôtels, salles de spectacles, dancings, bars, cafés, salons de thé, plages, marchés hebdomadaire, terrains et salles dédiés au sport, Antoine DIOME insiste sur leur interdiction.
WALFNet