Le secrétaire général de l’association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis (APALSL), Mame Moussé Ndiaye, a tiré la sonnette d’alarme, mercredi, pour davantage attirer l’attention des autorités sur ‘’l’hécatombe de l’émigration clandestine, avec son lot de morts sur les différentes côtes, du Sénégal et de la Mauritanie’’.
Selon lui, ‘’tous les jours, les pêcheurs découvrent des corps sans vie de jeunes pêcheurs qui périssent en mer, notamment avant-hier mardi aux larges des côtes de Lompoul dans la région de Louga’’.
S’exprimant lors d’un point de presse au quai de pêche de Goxu-Mbath (quartier de Saint-Louis), les jeunes pêcheurs ‘’s’insurgent face à cette dramatique situation’’ et sollicitent une meilleure prise en charge de cette problématique, afin de ‘’freiner cette vague de jeunes qui embarquent vers les côtes européennes’’.
Mame Moussé Ndiaye a par ailleurs dénoncé la ‘’prolifération’’ de bateaux de pêche chinois et européens qui, selon lui, font ‘’une concurrence déloyale’’ aux pêcheurs artisanaux, traduisant ainsi ‘’la raréfaction du poisson’’.
Expliquant ‘’les facteurs qui concourent à favoriser l’émigration clandestine des jeunes’’, il a aussi déploré ‘’l’accaparement des aires de pêche dû à l’exploitation du gaz’’.
Le secrétaire général de l’APALSL exhorte l’état à sauver la pêche artisanale, ‘’qui englobe l’essentiel des jeunes pêcheurs du Sénégal’’.
‘’Nous sommes en train de mener une lutte contre ce phénomène et des actions de sensibilisation auprès des acteurs de la pêche sont déjà enclenchées pour juguler ce mal du Barca ou Barsakh’’, a-t-il soutenu.
APS