CONTRIBUTION
Les bouffées de délires qu’on peut entendre ici où là risquent d’accélérer notre élan vers le pire si nous n’y sommes pas déjà, face à l’entêtement de nombre de nos concitoyens qui persistent dans le cancer de l’indiscipline, la pathologie de l’indécence, la bactérie de l’incivilité, le microbe de l’incivisme, l’épidémie de l’inconscience et le sida de la vanité.
Quel discours faut-il tenir à ceux-là qui persistent dans la connerie à croire que le virus n’est qu’une fiction et que rien de pire ne peut les atteindre ni nous anéantir parce qu’immunisés par je ne sais quel miracle ou mirage ? Vanité ? Obscurantisme ? Folie douce ? A diagnostiquer.
Leurs conneries finement assumées et traduites en actes concrets suicidaires risquent de nous conduire au confinement. Il urge de les pister et de les dépister pour que la connerie finement assumée ne nuise pas à la collectivité.
Quel langage faut-il leur parler pour qu’ils comprennent, retiennent et respectent les décisions prises par les pouvoirs publics, sur avis des autorités sanitaires contraintes de faire face au fléau, quitte à se mettre en danger ?
Quelle thérapie faut-il entreprendre pour ceux qui pensent que nous sommes dans un référendum invitant les uns et les autres à se prononcer sur l’acceptabilité ou non du virus ; le respect ou non des décisions de l’autorité administrative ? Ce virus que je ne veux même pas nommer pour ne pas l’attirer, n’est pas candidat à une quelconque élection. Il n’a pas besoin de déposer sa candidature ou de gagner une élection pour nous anéantir.
Quelle preuve de plus faut-il leur injecter dans les neurones pour qu’ils comprennent une fois pour toutes qu’on ne rigole pas avec ce serial killer de virus d’une perversité déconcertante qui ne joue pas à cache-cache mais frappe cash ?
Se rassembler comme si de rien n’était, c’est organiser un suicide collectif. Ne pas tenir compte des consignes de sécurité sanitaire, c’est courir le risque de laisser la contamination poursuivre sa voie et décimer des populations entières. Il n’est pas nécessaire de lire l’histoire pour apprendre et comprendre que l’infiniment petit n’a pas besoin de bander ses muscles pour nous infliger les fléaux les plus néfastes à notre santé et à notre vie. L’enjeu n’est pas de savoir s’il faut fermer les mosquées avant les marchés ou après les écoles et universités. L’enjeu c’est de faire confiance aux autorités sanitaires ; de les écouter ; de suivre leurs conseils et de s’en remettre à leur expertise. L’enjeu aussi c’est de bien communiquer pour en découdre comme il faut avec non seulement le virus mais aussi et surtout avec les cons.
S’il y avait un vaccin contre la bêtise et la connerie, ce serait une première étape salvatrice à injecter en priorité aux cons, pour espérer gagner la guerre contre le virus. Ils sont peut-être prêts à mourir pour les convictions. Ne les laissons pas nous contaminer par leurs cons délires. Si seulement on pouvait confiner les cons pour qu’ils ne nous propulsent pas finalement vers l’isolement.
Le mot d’ordre : nuire au mal et servir le bien. Telle est la finalité du politique.