Le lycée Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké où Sidy Lamine Niass a fait ses humanités a rendu un vibrant hommage au défunt patron de Walf, lors de la célébration de la 2ème édition Dellu Watt Fadilou. Ce, en lui parrainant sa bibliothèque.
Rappelé à Dieu le 4 décembre 2018, le président-fondateur du Groupe Wal Fadjri continue à être dans les cœurs et dans les esprits. Le lycée Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké où Sidy Lamine Niass a fait ses humanités lui a rendu un vibrant hommage, samedi dernier, lors de la célébration de la 2ème édition Dellu Watt Fadilou. Ce, en lui parrainant sa bibliothèque. Des témoignages riches en enseignements ont été faits sur la vie et l’œuvre du défunt patron de Walf par les responsables académiques dudit établissement mais aussi par ses anciens compagnons arabisants. Cette séquence a été suivie par l’ouverture de la bibliothèque qui porte désormais son nom.
Proviseur au Lycée Franco-arabe Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké, Moustapha Niass dira : «Nous avons parrainé cette bibliothèque à El Hadj Sidy Lamine Niass pour lui rendre hommage en premier lieu en tant que homme de lettre et de culture. Il a beaucoup œuvré pour le Lycée Fadilou Mbacké où il a fait ses humanités». Rappelant les actions du défunt patron du Groupe WalFadjri, M. Sène soutient : «Il a beaucoup contribué au fonctionnement du lycée. C’est à travers son média Walfadjri que le mur de clôture du lycée a été érigé. Il appuyait aussi constamment les élèves à travers le groupement scolaire par des appuis matériels. Sidy Lamine Niass était une référence. C’est pourquoi nous avons accepté la proposition de l’Association des anciens élèves du lycée pour donner le nom de la bibliothèque à feu Sidy Lamine Niass». Le représentant de l’Inspectrice d’Académie de Dakar embouche la même trompette. «Ce n’est pas facile de parler de Sidy Lamine Niass. Il était un homme multidimensionnel. Il était une référence dans le domaine de l’appartenance. Il était fier d’être arabisant, d’être Sénégalais et d’être par dessus tout un Africain. Il mérite qu’on lui donne le nom de la bibliothèque du lycée Fadilou Mbacké. Il était un homme de plume, de parole, de culture…», renseigne l’inspecteur Cheikh Aboubacar Diouf qui occupe les fonctions de charger du bureau enseignement arable et Daara à l’Ia de Dakar.
Ses amis arabisants n’ont pas également fait dans la demi-mesure. Oustaz Dame Ndiaye, Fadel Guèye et Assane Diouf ont revisité la pensée et l’œuvre du défunt Mollah de Sacré-Cœur. Pour Oustaz Dame Ndiaye, «Sidy Lamine a décomplexé l’arabisant. Il montré la voix aux arabisants en leur signifiant qu’ils font partie à part entière de la cité. Il a porté le plaidoyer par l’intermédiaire de ses médias. Il a du mérite et le Sénégal ne peut et ne doit l’oublier». Quant à son ami d’enfance Oustaz Fadel Guèye, directeur du Magazine Le Réveil, il a laissé entendre que «la vie de Sidy a été un combat». «Ce combat, il l’a démarré à l’âge de 14 ans à la maison des jeunes de Kaolack au cours d’un meeting en défendant la cause de la Palestine. Il a beaucoup de qualification. On parle de Sidy Lamine l’opposant, le révolutionnaire, l’homme de culture, de lettre. Il a toujours été un contre pouvoir comme un observateur averti», dira-t-il. Non sans faire savoir que «c’est un homme de culture qui a beaucoup écrit».
Parmi ses ouvrages, il cite : «Un arabisant entre presse et pouvoir», «Charifou, fin de la nuit», «Wade, un président par défaut», «Al Moussafaha», «Un étranger parmi les siens». Il a rassemblé et fait éditer les œuvres de son père, Mame Khalifa Niass. Oustaz Assane Diouf qui a représenté la famille du défunt dira que «Sidy était un homme de principe et de grande sagesse. Il agissait sur des principes mais pas sur des humours et autres. Il était la voix des sans voix». S’adressant aux pensionnaires et à l’administration du Lycée, il leur promet de préserver les acquis avec le défunt Pdg de Wal Fadjri. «Ce que le président Américain disait aux africains d’avoir des institutions fortes, Sidy l’a appliqué. Il a laissé WalFadjri comme une institution forte qui est une continuité», a souligné de directeur des programmes de Walf-Tv.
Magib GAYE