Trois ministres membres du gouvernement de Noureddine Bedoui ont fait les frais de l’impopularité et de l’illégitimité du pouvoir actuel. Les manifestants à Béchar, à 80 km du Maroc, n’ont pas fait dans la dentelle pour les chasser, alors qu’ils voulaient seulement visiter la localité. Ambiance.
Si ces trois ministres croyaient pouvoir mener une opération de marketing politique en se rendant dans un lieu apparamment calme, à 80 kilomètres à l’Est de la frontière marocaine, et à plus de 1000 kilomètres de la capitale, Alger, c’est là un beau ratage.
Hier samedi, en visite de travail dans la région administrative de Béchar (anciennement Colomb-Béchar, sous la colonisation française), ils en ont été liltéralement chassés par les habitants de la localité de Taghit.
Plusieurs habitants se sont d’ailleurs empressés de publier les images de cette véritable humiliation sur les réseaux sociaux, avant que la presse n’en fasse par la suite ses choux gras. .
Les forces anti-émeutes, bien que venues en très grand nombre, n’ont pas réussi à s’opposer à la volonté des habitants de se débarrasser des ministres de l’Intérieur, Salaheddine Dahmoune, des Ressources en eau, Ali Hamam, et de l’Habitat, Kamal Beldjoud.
Ce revers cuisant montre bien qu’il sera quasi-impossible pour les caciques du système de s’imposer dans cette phase de transition, pour essayer de se maintenir au pouvoir après l’élection présidentielle.
Durant cette délicate phase de transition, le gouvernement de Noureddine Bedoui aura bien du mal à gouverner le pays, au vu de son impopularité patente.
Le360Afrique