Le Maroc n’abritera pas la Coupe du monde 2026.
Ainsi en a décidé le Congrès de la Fifa qui a porté son dévolu sur le trio Etats-Unis, Canada et Mexique. Une très grosse désillusion pour le Royaume chérifien qui était pourtant bien engagé pour accueillir cette 23e édition de la fête du football mondial.
Grosse désillusion encore pour le Maroc. Comme en 1994, 1998, 2006 et 2010, le Royaume chérifien a encore été recalé pour l’organisation de la Coupe du monde de l’édition 2026. Le Maroc est encore tombé au Congrès de la Fifa, où il n’a récolté que 65 voix.
Hier, à Moscou, à quelques heures du début de ce Mondial 2018, le Maroc croyait à son rêve de devenir le deuxième pays africain à abriter une Coupe du monde, après l’Afrique du Sud, en 2010. Hélas ! Ce rêve s’est envolé une nouvelle fois à l’Assemblée générale de l’instance dirigeante du football mondial. En effet, lors de ce 68e Congrès de la Fifa, la majorité des délégués des pays membres ont porté leur choix sur la candidature commune de l’Amérique du nord, portée par le Mexique, le Canada et les Etats-Unis pour l’organisation de la Coupe du monde 2026. Lors du vote, ces trois pays qui portaient le projet «United2026» ont recueilli 134 voix contre 65 pour le Maroc. Trois pays se sont abstenus.
Cette défaite sera très difficile à digérer par le peuple marocain d’autant plus que ses dirigeants ont présenté un dossier solide. Cela a été confirmé, le 16 mars dernier, date du dépôt des dossiers d’organisation. En fait, sur le plan infrastructurel, le royaume chérifien a répondu aux exigences du cahier de charges pour accueillir un grand événement du genre. Emerveillé par la qualité de ses moyens et la qualité de ses infrastructures sportives, hôtelières et routières, le président de la Fifa, l’Italien, Gianni Infantino en soi, ne tarissait pas d’éloges à l’encontre du Royaume chérifien. «Le Maroc a tous les moyens d’organiser une Coupe du Monde», disait-il, lors d’une visite de prospection.
Le Maroc compte notamment cinq grands stades qui répondent aux normes (Marrakech, Tanger, Agadir, Fès et Rabat). S’y ajoute que cette plateforme sera élargie aux autres enceintes «qui se voient offrir une cure de jouvence leur permettant de se conformer aux normes internationales (Tétouan, Casablanca, Oujda, Laâyoune, Nador et Kénitra)».
Cette stratégie cadre parfaitement avec la politique des grands chantiers entreprise actuellement par les gouvernants. «Nous avons un pays à taille humaine, une heure de vol sépare les stades les plus éloignés, il n’y a qu’un seul fuseau horaire pour tout le territoire et nous disposons d’une excellente connectivité autoroutière et aéroportuaire», vantait le président du comité de candidature et ministre de l’Industrie du Maroc, Moulay Hafid Elalamy.
Le Royaume chérifien croyait en cette candidature, parce qu’il a pu compter sur des soutiens de taille au niveau de l’Europe. La France avait très top manifesté sa solidarité au Peuple marocain. Le président de la Fédération française de football (Fff), Noël Le Graët, sans ambages, a indiqué que son pays a déjà jeté son dévolu sur le Maroc, en invoquant des raisons historiques, politiques et économiques qui lient les deux pays.
Seulement, il faut noter que si la candidature commune nord américaine a été privilégiée, c’est parce que les dirigeants de la Fifa, avaient très top affiché leur préférence pour ce trio qui va organiser la première Coupe du monde à 48 nations. Et cette influence a sans doute fait pencher la balance du côté du projet «United26».
Mamadou GACKO