Le porte-parole du Pds ne fait plus parti de la délégation chargée de renouveler les structures du parti. Babacar Gaye a démissionné pour «convenance personnelle».
Rien ne va plus au Parti démocratique sénégalais (Pds). Babacar Gaye, le porte-parole du parti, a claqué depuis avant-hier la porte de la nouvelle commission mise en place et chargée de la tournée pour la visite et la recomposition du parti. «Depuis hier 5 avril, je ne suis plus membre de la Commission nationale chargée de la vente des cartes et du renouvellement des structures du Pds ainsi que de la Délégation de la tournée nationale, pour convenance personnelle», écrit-il sur sa page facebook, renouvelant tout de même sa fidélité envers le Pape du Sopi. «Me Wade, un patrimoine à sauvegarder», poursuit Babacar Gaye qui refuse de dire, pour l’instant, les raisons qui l’ont poussé à claquer la porte de cette structure ô combien stratégique en vue de la prochaine élection présidentielle de février 2019.
Bassirou Kébé, également membre du comité directeur du Pds, aurait lui aussi claqué la porte de cette commission de vente des cartes et du renouvellement des structures du Pds. Nous n’avons pas pu joindre l’intéressé pour avoir confirmation de sa démission.
Cette tournée nationale, appelée aussi visite et recomposition de la classe dirigeante du Pds doit conduire les responsables libéraux conduits par Omar Sarr au niveau des 557 communes ou (sections) que compte le Sénégal. A travers ce périple, tous les responsables de chaque section (commune) seront convoqués suivant le calendrier défini par le Parti pour un travail technique de recomposition et remobilisation des sections. D’après certaines informations, lors de la dernière réunion du Comité directeur mardi dernier, Babacar Gaye a eu des échanges houleux avec Omar Sarr, le secrétaire général adjoint du parti à propos du système de parrainages.
Il y a quelques temps des rumeurs annonçaient sa démission de l’ancien parti au pouvoir. Mais comme pour démentir ces informations, Babacar Gaye déclare: «A chaque fois que la tentation d’un désengagement m’envahit, le pouvoir pose un acte qui heurte ma conscience de combattant de la liberté. Étant ‘L’homme de la candidature’ comme m’appelle affectueusement la brave Karimiste Marie Aw, j’ai une responsabilité historique à assumer. C’est pourquoi je mènerai un ultime combat contre la modification de l’article 57 du Code électoral afin que Macky Sall se résolve à affronter Karim Wade et Khalifa Sall à l’élection présidentielle de 2019». «Quelle qu’en soit l’issue, je reprendrai ma liberté qui, comme l’a dit Paulo Coelho ‘…n‘est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir’», poursuit le porte-parole des libéraux.
Charles Gaiky DIENE