Cinquante-quatre milliards. C’est le montant global consenti par les partenaires au développement pour la réalisation du pont de Rosso Sénégal.
Une mission de reconnaissance de l’emprise du projet qui était sur le terrain en a fait la révélation et souligné que les populations impactées par ce programme n’ont pas à se soucier de leur dédommagement qui se fera sans aucun problème.
Correspondance : La réalisation du pont de Rosso Sénégal, annoncée depuis des décennies, et une des principales doléances de la zone, est en train de prendre forme. Hier, une mission de reconnaissance du site de l’emprise du projet était sur le terrain pour les derniers réglages. Conduite par l’adjoint au gouverneur de la région de Saint-Louis, le préfet du département de Dagana et comprenant les différents chefs de services techniques de la région, cette mission a été reçue par le maire de la ville de Rosso Sénégal, Cheikh Guèye, entouré de ses conseillers municipaux et des populations impactées par le projet. Pour Amadou Samba Sow, coordinateur du projet de l’unité de gestion du pont de Rosso, il s’agit, pour cette nouvelle mission, de rencontrer les autorités et populations locales afin de visiter les sites qui doivent abriter cet important projet de désenclavement des deux rives au niveau du fleuve Sénégal. Il est important, selon lui, que toutes les décisions qui doivent être prises le soient avec tous les bénéficiaires. C’est pourquoi, tient-il à faire savoir, il est impératif que tous ceux qui doivent être impactés par la réalisation de ce pont soient d’ores et déjà identifiés pour être dédommagés le moment venu.
Pour l’adjoint au gouverneur de la région, une commission sera créée et logée au niveau de la gouvernance en rapport avec les différents services techniques pour gérer l’ensemble du processus de planification des différents sites devant abriter le projet. Ce, jusqu’à l’indemnisation de toutes les personnes concernées.
Quant au maire de Rosso Sénégal, il se satisfait déjà de ce que ce projet va impacter de manière positive les populations de la zone, mais permettra désormais aux deux peuples de la Mauritanie et du Sénégal de pouvoir se déplacer en toute saison sans aucune contrainte majeure. Cerise sur le gâteau, selon Cheikh Guèye, la ville de Rosso bénéficiera, avec l’implantation de ce pont, de beaucoup de retombées, à savoir des aménagements, avec la réhabilitation de plusieurs écoles, la construction d’un marché moderne, d’une gare routière, la réalisation de 65 kilomètres de routes bitumées, de pistes rurales pour désenclaver les rizières, d’infrastructures de santé, etc. A signaler que ce projet, d’un coût global de 54 milliards de francs Cfa, a été financé par la Banque africaine de développement à hauteur de (44 millions d’euros), l’Ue (20 millions d’euros) et la Banque européenne d’investissement (Bei). Le Sénégal et la Mauritanie, réunis, ont participé à hauteur de cinq millions d’euros. Le délai d’exécution est de 40 mois, selon les techniciens de l’Ageroute qui assurent que les travaux vont démarrer très prochainement.
Abou KANE