Me Baboucar CISSE avait-il tort en disant que les avocats du maire de Dakar ont appris le droit en Chine ?
Ces derniers ont commis tellement d’erreurs depuis le début de cette affaire que cette raillerie trouve tout son sens. La dernière grave erreur qu’ils ont commise, c’est le boycott du face-à-face avec leur client de ce mercredi, veille du procès.
En effet, la direction de la Mac de Rebeuss s’étant opposée à la présence de Me El Hadj DIOUF, ils ont tout bonnement décidé de ne pas faire les derniers réglages avec leur client. Pour eux, cette mesure opposée à leur collègue est «une atteinte au droit sacré de l’avocat de défendre son client et, en l’occurrence, une obstruction ». Et, indiquent-ils, « par principe et par solidarité avec Me El Hadj DIOUF », ils ont décidé « de quitter les lieux et de publier» . Quelle farce ! Est-ce avec Khalifa SALL qu’il faut se solidariser ou avec Me DIOUF ? Pourquoi ne pas dénoncer cette interdiction et tenir tout de même la rencontre avec Khalifa SALL?
D’autant que l’administration pénitentiaire est plus que dans ses droits. En effet, le motif évoqué est que Me El Hadji DIOUF n’a pas présenté une lettre de constitution visée par le juge. Me El Hadji DIOUF lui-même a soutenu, dimanche dernier à l’émission le « Grand Jury » qu’il ne s’était pas encore constitué comme avocat de Khalifa SALL. Et, avait-il renseigné, c’est ce jeudi qu’il compte le faire.
Pour une affaire dont ils ne cessent de relever le caractère politique, les avocats du maire de Dakar ne devraient-il pas s’attendre à voir des peaux de banane sur leur chemin? Si au moindre obstacle, c’est un communiqué qui est publié, Khalifa SALL risque d’être conduit à l’échafaud sans batailler.
WALFNet