Les accidents de la circulation tuent plus de 800 personnes chaque année au Sénégal, selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui précise que les enfants constituent la couche la plus touchée.
Un constat partagé par l’Ong Laser pour qui les accidents causent 13 % du taux de la mortalité des enfants.
Les chiffres font froid au dos. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) estime que plus de 800 personnes sont tuées, chaque année, sur les routes au Sénégal. Et, les enfants payent le plus lourd tribut. «Les enfants font partie du groupe le plus à risque et un enfant en Afrique est deux fois plus susceptible de mourir d’un accident de la route qu’un enfant de n’importe quelle autre région du monde», relève l’Oms. Ce constat est partagé par la présidente de la section sénégalaise de l’Ong Laser pour qui les accidents de la route constituent 13 % de la mortalité. Ndèye Awa Sarr en a fait l’annonce lors du lancement du programme de soutien pour l’amélioration de la sécurité routière des écoles. Citant une étude de la Banque mondiale, elle a indiqué que 90 % des familles de personnes décédées par accident connaissent une dégradation importante de leur qualité de vie. Ce faisant, au Sénégal, Laser a pu former depuis 2012, quelque 60 000 enfants sur les bases de la sécurité routière, notamment comment traverser et reconnaître les dispositions du Code de la route. Bref, il est question d’apprendre aux élèves à reconnaitre des panneaux de signalisation. Ce programme est mis en œuvre en collaboration avec le ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement. Se voulant plus explicite, la président de Laser Sénégal de faire savoir que le coût humain et social des accidents de la route reste désastreux et économique. Pour lui, «à chaque fois qu’un enfant est tué ou gravement blessé par accident, c’est une calamité pour ce petit être, sa famille, ses camarades et son pays».
13 % de la mortalité infantile causés par les accidents
Elle a profité de l’occasion pour insister sur la protection des enfants et particulièrement les écoliers, surtout pour ceux qui font face aux routes longuement empruntées et fréquentées par des automobilistes. «L’enjeu est fondamental et il faut que les usagers changent de comportement. Il leur faut un cadre adéquat afin que la route soit un espace de partage et de civisme plutôt qu’un lieu de délinquance. Il faut y mettre un terme», a préconisé Ndèye Awa Sarr qui trouve qu’«il est temps d’agir, de porter la campagne et d’y croire». Ce programme a été lancé à l’école Oumar Ahmet Wane de la Gueule-Tapée. Une commune bondée de véhicules. Des enfants sont exposés et pour la sécurisation, il est indiqué la mise sur pied d’un large périmètre autour des établissements les plus exposés, par l’aménagement des espaces environnants en dispositif de sécurité routière. L’Ong Laser International œuvre à la mobilisation des ressources humaines et à la recherche de financements pour la mise en place d’actions et de programmes locaux de sécurité routière, en direction des usagers de la route les plus vulnérables. Elle collabore avec les autorités régionales, les agences de sécurité routière et les associations des pays de la sous-région, pour la dissémination des outils, des actions, programmes et manifestations mondiales pour la sécurité routière.
Magib GAYE