Dans le cadre de son combat pour la libération de l’imam Alioune Badara Ndao et plus de 40 autres personnes en prison pour des faits présumés de terrorisme, un des porte-paroles du mouvement Nittu Deugg est allé rendre visite au prédicateur, au Camp pénal de Liberté 6.
Au cours de l’entretien, il a fait des révélations sur ses conditions de détention inhumaines pour un homme de son âge et de son statut. Ce mouvement qui a repris cet entretien, dans un communiqué rendu public hier, prend en témoin l’opinion nationale et internationale sur la responsabilité de l’Etat et plus précisément de l’Administration pénitentiaire, si toutefois l’irréparable se produit. Les membres de Nittu Deugg soulignent, d’ailleurs, que l’imam Ndao «court un réel danger». Livrant le contenu de l’entretien, Nittu Deugg annonce que «Imam Ndao condamne jusqu’à la dernière énergie le terrorisme ainsi que toute forme de violence. Pour lui, l’Islam est une religion de paix, donc lui est pacifique». Aussi, ils annoncent que «le prédicateur persiste, même son souhait le plus ardant, l’application effective de la Charia au Sénégal sans violence et qu’aucune goutte de sang ne sera versée». L’imam confirme également qu’il souffre le martyre par des tortures. «Au fond de sa cellule, il y a une lampe qui l’électrocute afin de lui faire avouer des choses dont il n’a même pas connaissance. Par conséquent déduit Imam Ndao, dans son entretien avec le mouvement Nittu Deugg, «le vrai terroriste c’est l’Etat. Il vit son séjour carcéral avec une terreur indescriptible». Il a, par la même occasion, révélé qu’une nouvelle équipe de pénitentiaire l’insulte et l’injurie. Profitant de l’occasion, Imam Ndao, en prison depuis 2015, de confier à ses visiteurs qu’il remercie et prie pour le mouvement Nittu Deugg «qui ne le connait ni de près ni de loin mais reste fidèle à ses principes, c’est-à-dire combattre sans rien attendre en retour pour le triomphe de la vérité, la défense des valeurs, la religion et du règne de la justice au Sénégal».
Magib GAYE