Ils n’auront pas la chance de devenir gardes pénitentiaires. Cent soixante-sept élèves-pénitentiaires sont renvoyés de l’Ecole nationale de police où ils sont en formation, depuis neuf mois. Leur exclusion fait suite à un incident avec un encadreur. «Ce dernier a reçu une pierre et l’auteur des faits n’a pu être identifié», informent les sources de Walf Quotidien, sans autre précision. Selon des informations recueillies auprès des concernés, l’incident a seulement concerné un groupe, mais les autres sont venus en solidarité à leurs camarades. Directeur de l’Administration pénitentiaire, le colonel Daouda DIOP, encadré par des gradés du corps, est venu s’entretenir avec le directeur de l’Ecole de police. «Au sortir de cette rencontre, les élèves-pénitentiaires ont été rassemblés au carré d’as pour une notification de la décision de renvoi qui survient une semaine avant la fin de leur formation de neuf mois qui devait prendre fin ce 17 juin», rapporte-t-on. Dans cette affaire, il semble que cette décision a été prise sans aucune forme d’élégance républicaine car même le directeur de l’Ecole nationale de l’Administration pénitentiaire (ENAP) n’a pas été informé de la décision. De même que le coordonnateur qui sert de tempo entre la Direction de l’Administration pénitentiaire (DAP) et l’Ecole de police. «Depuis le début de la formation, les élèves pénitentiaires sont constamment humiliés. Une première fois pour un problème de retard de nourriture… Les concernés ont été priés de s’en aller sans pendre l’attache». La Direction de l’Administration pénitentiaire (DAP) confirme l’exclusion de ces élèves-pénitentiaires, mais se garde d’en préciser les raisons. Du côté de la Police nationale, c’est toujours l’omerta.
WALF