Tous les socialistes, quel que soit leur camp, veulent que le Ps présente un candidat à la présidentielle de 2019.
Ainsi, l’objectif de ces retrouvailles socialo-socialistes qui se dessinent est de faire en sorte que le parti puisse aller à cette élection dans l’unité et surtout avec une candidature crédible.
Au Parti socialiste (Ps), on s’achemine vers une réconciliation entre les deux ténors du parti. Cette éventualité entre Ousmane Tanor Dieng et son ennemi juré Khalifa Sall qui paraissait improbable il y a quelques temps, est sur le point de devenir réalité. Selon des sources dignes de foi, des responsables du parti se démènent comme des beaux diables pour arrondir les angles entre les deux hommes forts du parti. Et ils seraient sur le point de réussir leur mission. Et pour que cette réconciliation soit possible, les «négociateurs» ont sommé les faucons des deux camps de cesser les attaques et les insultes envers les deux hommes. «La première condition, c’est que les partisans du maire de Dakar arrêtent d’attaquer le secrétaire général du parti Ousmane Tanor Dieng et vice-versa», explique la source de Walf Quotidien.
D’ailleurs, les deux états-majors des deux camps doivent se rencontrer incessamment pour entamer les «négociations», car le temps file vite, la présidentielle c’est dans quinze mois environ.
Ce qui est sûr, c’est que malgré leur présence dans la coalition Benno Bokk Yaakaar, les socialistes auront un candidat à la prochaine présidentielle. «C’est évident que le parti ira sous sa bannière en 2019. Il est impensable qu’une élection présidentielle se fasse sans notre parti», explique notre interlocuteur qui ajoute que tous les militants, qu’ils soient favorables à Ousmane Tanor Dieng ou à Khalifa Sall, en sont conscients.
Ainsi, l’objectif de ces retrouvailles socialo-socialistes est de faire en sorte que le parti puisse aller à l’élection présidentielle de 2019 dans l’unité, mais aussi en ayant une «candidature crédible». Et le maire de Dakar a le profil le mieux indiqué pour porter la candidature du parti, de l’avis de beaucoup de socialistes. «Khalifa Sall est le candidat le plus crédible, car il n’est pas comptable de la gestion du Président Macky Sall et tout le monde est d’accord sur ce fait. Tout le contraire de Ousmane Tanor Dieng qui a cheminé avec le président de la République et qui est responsable d’une manière ou d’une autre de son bilan», poursuit notre source qui est un membre actif de Vision socialiste, la structure qui regroupe les cadres du parti.
Le début des renouvellements des instances du parti est prévu pour ce mois d’octobre et le congrès dans neuf mois. Et à en croire notre interlocuteur, la majorité des militants sont favorables à une candidature portée par le maire de Dakar.
En voilà une nouvelle qui ne va plaire au Président Macky Sall qui compte sur les socialistes pour se faire réélire en 2019.
En tout cas, ces retrouvailles socialistes mettraient en terme au rapprochement entre Khalifa Sall et Abdoulaye Wade.
Mais selon un responsable libéral, il n’y a rien de concret. D’après ce dernier, Bamba Fall, maire de la Médina et un des lieutenants du maire de Dakar, loue Wade en public mais en privé, il écarte toute alliance avec le Pds. «A preuve, lors des législatives, Bamba Fall était foncièrement contre l’union avec le Pds, parce qu’il pensait que Khalifa Sall à lui seul pouvait remporter le scrutin dans la capitale», explique ce membre du comité directeur du Pds et responsable politique libéral à Dakar.
Walf Quotidien