Après avoir décidé de prolonger d’un an le mandat de la force déployée en Gambie, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’exprime sur la manifestation de Kanilaï.
Dans une « Déclaration de la CEDEAO sur les récents incidents survenus à Kanilai (république de Gambie) », la Commission de l’organisation Ouest-africaine indique avoir « appris avec beaucoup d’inquiétude les évènements survenus le 2 juin 2017 à Kanilai (ville située à 119 km à l’Est de Banjul), entre les habitants de cette localité et la force d’intervention de la CEDEAO en Gambie (ECOMIG) qui aurait fait un mort et cinq blessés ».
Entre le terme « incident » et le verbe « aurait », la Commission de la CEDEAO renseigne de tout le crédit qu’elle accorde aux Gambiens qui ont manifesté, aux victimes et à leurs proches. Pourtant, ce bilan, que certains trouvent provisoire, a été donné par le gouvernement gambien qui a annoncé une enquête. Un gouvernement qui a tardé à condamner l’utilisation de balles réelles contre des manifestants pacifiques. N’empêche, «la Commission réaffirme son engagement à accompagner le Gouvernement gambien en vue de garantir la sécurité et la protection de tous les Gambiens (…) En attendant les conclusions de l’enquête initiée par les autorités gambiennes sur cet incident, la Commission de la CEDEAO appelle les populations au calme et à la retenue dans un effort de réconciliation nationale pour l’instauration d’une paix durable en Gambie ».
WALFNet