Thierno BOCOUM n’a pas été tendre avec Macky SALL et son régime. Dans une déclaration intitulée : «Affaire Karim WADE : Quand l’émotion prime sur la raison et l’éthique», le chargé de communication du parti Rewmi cloue au pilori le chef de l’Etat et ses partisans. «Le traitement du dossier Karim Wade par le régime APR menace réellement notre Etat de droit donc le fondement de notre société démocratique et républicaine. La dernière sortie du Président Idrissa Seck sur cette question vise à protéger notre Etat de droit et nos institutions notamment judiciaires d’une perte définitive de légitimité à poursuivre qui que ce soit. Rien ni personne ne sera obstacle à notre logique et cohérence orientées uniquement vers le respect des principes républicains», déclare le député rewmiste. Selon le responsable politique du parti Rewmi, «les positions publiques du Président Idrissa Seck sur le devoir de l’Etat sénégalais de prêter l’attention nécessaire au rapport du groupe de travail des Nations Unies sur les droits de l’homme va dans ce sens. Sa saisine du comité des droits de l’homme de l’Internationale Libérale, lors de la 196ème édition du comité exécutif à Tbilisi Géorgie va dans ce sens». De l’avis de M. BOCOUM, «la voie du deal » ou de l’entente secrète est la pire des voies pour la libération de Karim Wade y compris pour lui même. C’est d’abord une honte pour ceux qui pensent pouvoir en tirer profit. Elle n’accordera aucune crédibilité et aucune garantie au fils du Président Abdoulaye Wade». Faisant la leçon aux responsables libéraux qui s’activent pour la libération de Karim WADE, il soutient que, «Négocier une grâce c’est donner à Macky Sall l’opportunité de retourner la situation en sa faveur. Il aura réussi, dans ce cas, à se présenter sous les habits d’un humaniste après avoir été un bourreau insensible. Il s’y ajoute que la grâce n’annule pas la peine, elle permet juste de libérer la personne incriminée des contraintes liées aux rigueurs carcérales». Et pour ceux qui réclament une amnistie, le parlementaire recadre. «Il faut comprendre qu’on ne peut pas amnistier une personne, on amnistie des faits. L’amnistie est faite à travers une loi or celle-ci est toujours impersonnelle et générale. En décidant d’amnistier des faits qui ont rapport avec l’affaire Karim Wade et qui prendront en compte le caractère général d’une loi, il faudrait que l’amnistie touche toute une chaine de responsabilité. Plusieurs personnalités, d’implications et de responsabilités différentes, seront ainsi concernées. Cela revient à renoncer purement et simplement à la reddition des comptes. Pis, c’est une manière d’encourager et d’encadrer l’impunité. Ce qui est, du reste, inacceptable», peste-il.
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